4- Un projet qui ne prend  en compte que les nuisances de l’activité Roissy et qui néglige les autres nuisances : aviation de loisir des aérodromes,  nœuds de circulation, voies ferrées etc… incohérent avec les dispositions pour éliminer les points noirs.

 

Des communes subissent déjà des nuisances sonores et préparent, conformément aux textes relatifs à la suppression des « points noirs de bruit », des adaptations des infrastructures.

Plusieurs nuisances peuvent être déjà cumulées : proximité aérodrome, proximité voie ferroviaire, voie rapide de circulation, zone industrielle…

 

Le projet de modification des trajectoires est mené par la DGAC de façon indépendante des autres analyses.

Les propositions de modification des trajectoires ne prennent donc pas en compte les nuisances cumulées subies par les populations, ce qui ne peut pas être acceptable.

 

Notamment les populations riveraines d’aérodromes subissent déjà des nuisances importantes relatives à la circulation des appareils en circuits de piste (apprentissage pilotes). Ces nuisances sont souvent amplifiées par les non respects des circuits définis et les sanctions pour les limitées sont inexistantes.

 

Sur l’aérodrome de Pontoise/Cormeilles des mesures de bruit et de positionnement des vols en circuit de piste réalisées en 2009 et 2010, ont permis de quantifier que plus d’un avion sur trois ne respectait pas les circuits de circulation et survolait les villages.

La conséquence est une nuisance supplémentaire de près de 6 dBA ! infligée aux populations. Pour mémoire, les silencieux installés sur certains appareils, après de nombreuses discussions avec les usagers /pilotes, permettent de réduire le bruit de 3 dBA !

 

Une réelle volonté de réduire les nuisances sonores subies par les populations, notamment d’Ile de France, ne doit pas se limiter à la modification des trajectoires des avions commerciaux des aéroports, qui transfère les nuisances d’une population à l’autre.

Elle doit se concrétiser également par la mise en place de moyens permettant de repérer les situations de circulation anormales des avions, tant en activité commerciale, qu’en activité de loisir, notamment dans les zones d’apprentissage de tour de piste des aérodromes.

Elle doit prévoir également l’application de sanctions suffisamment contraignantes pour dissuader le laisser-aller.