5- La porte ouverte à l’augmentation des nuisances futures si l’activité de Roissy n’est pas maîtrisée.

 

Toutes les modifications des trajectoires de Roissy ont eu pour objectif d’aménager la circulation aérienne pour accepter plus de trafic sur Roissy.

 

En consultant le site de l’organisme européen EUROCONTROL, dont la mission « affichée » est la sécurisation de l’activité aérienne, on note que la première priorité est d’assurer l’utilisation des pleines capacités des aérodromes.

(voir le rapport annuel 2008 : http://www.eurocontrol.int/epr/public/standard_page/AnnualReport.html).

 

Le projet présenté par la DGAC, même s’il n’a pas aujourd’hui l’objectif d’augmenter le trafic, n’en libère pas moins des trajectoires à des niveaux 1200m et 900m qui pourraient être réutilisées pour assumer l’augmentation de l’activité aérienne en Europe et en France.

Le projet de PEB de l’aérodrome de Pontoise/Cormeilles de 2004 expliquait dans ses hypothèses  la nécessité d’utiliser toutes les capacités disponibles sur la région parisienne.

 

Dans ces conditions, c’est toutes les populations de la région Ile de France qui seraient concernées par une augmentation des nuisances !

Ellipse: Zone libérée pour des vols futurs approche 900m?
 


 

Il y a plusieurs années, les conditions de suivi des vols ont été améliorées grâce à la technologie, ainsi les distances de sécurité entre les avions ont été divisées par 2 passant de 600 m à 300 m. La distance par rapport au sol a été également réduite de 300m et à cette époque il n’y a pas eu d’enquête publique pour expliquer cette disposition.

 

Les argumentations et les données présentées dans le projet actuel préparent déjà celles d’un futur projet de « réutilisation » des trajectoires abandonnées (ex : 900 m pour le doublet Nord de Roissy).

 

Le projet actuel essaie de démontrer que la modification réduit la nuisance pour des populations et quantifie à environ 3 dBA le gain, montrant en même temps que l’indicateur officiel (le Lden) ne présente pas de variation.

Si dans le futur, l’activité de Roissy n’est pas maîtrisée, la DGAC saura expliquer que remettre des avions 300 m plus bas, comme c’était avant (… en 2010) n’augmente pas beaucoup la nuisance, puisque le Lden ne change pas, et que le nombre de personnes qui subissent des évènements supérieurs à 65 dBA (du fait du retour de trajectoires à 900 m) est faible, donc pas déterminant face à « l’intérêt commun » que représente l’activité économique complémentaire (du fait de l’augmentation du trafic).

 

A la question de la Dirap si un texte interdirait le retour à l’utilisation des trajectoires à 900 m, la réponse de la DGAC a été « inutile car une enquête publique serait organisée » tout est dit!

 

Donc accepter le projet, c’est accepter maintenant le transfert des nuisances et préparer pour demain une augmentation des nuisances pour les populations d’ Ile de France.