• 2°) Campagne de relevé des infractions:

    A l’initiative de la préfecture du Val d’Oise était mise en place, en février 1995, un groupe technique de contrôle de l’aérodrome de Cormeilles-en-Vexin.

    Cette commission paritaire, composée de représentants de la sous-préfecture de Pontoise, d'ADP (qui gère la plate-forme), de la gendarmerie, d'élus locaux et de la DIRAP, était chargée de veiller au respect de la réglementation aérienne.

    Les fiches d’identification permettaient de démontrer que les manquements, surtout le week-end, en l'absence des contrôleurs aériens, étaient le fait de pilotes basés à Cormeilles-en-Vexin.

    Mais les espoirs nés de cette volonté de concertation et de dialogue n’étaient pas suivis dans les faits: sur 149 infractions relevés en 1 mois seules 2 procédures étaient, selon ADP, en mesure d'être poursuivies.

    Au cours de la réunion de la CCE, le 4 janvier 1996, un nouveau bilan était dressé, une liste des infractions était analysée et le protocole de déclenchement des sanctions enfin expliqué :

    " Lorsqu’une infraction est relevée par les services d'aviation civile, on procède à une enquête administrative et un PV d'infraction est établi et adressé au pilote pour qu'il puisse expliquer les raisons de son infraction.

    Cette sanction est soit une lettre de rappel à l'ordre suivant le niveau de la faute, soit un retrait de licence d'une durée variable suivant la teneur de l'infraction, mais pour les circuits de piste ce n'est pas une infraction si l'on s'en écarte. "

    Ces informations renforçaient notre déception et confirmaient dans les faits l’impuissance des autorités, en dépit de leurs promesses, à faire appliquer les règlements.

    Devant ce constat, le préfet menaçait de fermer l’aérodrome en l’absence de contrôleurs aériens et il apprenait, en séance, les projets D’ADP: construction d'une nouvelle tour de contrôle et installation d'un radar.

    Notre sentiment d’avoir été leurré, était, malgré tout, nuancé par la prise de conscience de nombreux pilotes qui dénonçaient à leur tour, des pratiques mettant en cause leur propre sécurité mais aussi la sécurité et la tranquilité des habitants.