Georges SCHAAL 1993

141, parc de Cassan

95290 L'ISLE ADAM

 

Aérodrome de Pontoise-Cormeilles

Plan d'Exposition au Bruit

 

Enquête publique relative à la révision du Plan d'Exposition au Bruit présenté par Aéroports de Paris pour l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles

 

 1 RAPPEL DES PROCEDURES AVANT L'OUVERTURE DE L’ENQUETE

- Loi N° 85.696 du 11.7.85 relative à l'urbanisme au voisinage des aérodromes et décrets subséquents des 23.4.85 et 21.5.87.

- Arrêté préfectoral du 1.10.91 décidant la révision du Plan d'Exposition au Bruit de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles.

- Délibérations des conseils municipaux de Courcelles-sur-Viosne, Sagy, Montgeroult, Génicourt, Epiais-Rhus, Frémécourt, Cormeilles - en - Vexin, Bréançon et Boissy l'Aillerie.

- Avis de Commission Consultative de l'Environnement du 14.10.92.

- Ordonnance du Président du Tribunal Administratif de Versailles du 17.9.93 me désignant en tant que commissaire-enquêteur.

- Arrêté du Préfet du Val d'Oise en date du 28.9.93 organisant l'enquête publique.

- Affichage de l'avis d'enquête publique quinze jours avant l'ouverture de celle-ci dans les communes de BREANCON, BOISSY l'Aillerie, CORM-EILLES EN VEXIN, COURCELLES-SUR-VIOSNE, EPIAIS RHUS, FREMECOURT, GENICOURT, MONTGEROULT, PUISEUX-PONTOISE et SAGY attesté par les certificats d'affichage établis par ces municipalités.

- Publication de l'avis d'enquête dans "La Gazette du Val d'Oise" les 6 octobre et le 27 octobre 1993 'et dans "L'Echo Le Régional" les 7 octobre et 28 octobre 1993.

 

2

2 DEROULEMENT DE L’ENQUETE

L'enquête s'est déroulée du 25 octobre 1993 au 25 novembre 1993 inclus. Le dossier d'enquête et les registres d'enquête paraphés par mes soins ont été déposés dans les dix mairies concernées et mis à la disposition du public pendant toute la durée de l'enquête aux heures d'ouverture des mairies.

- j'ai assuré des permanences :

le lundi 25 octobre de 9 H à 12 H à Cormeilles-en-Vexin

le jeudi 4 novembre de 17 H à 20 H à Courcelles-sur-Viosne

le mardi 9 novembre de 9 H à 12 H à Génicourt ;

le samedi 20 novembre de 8 H 30 à 11 H 30 à Cormeilles-en-Vexin ;

le jeudi 25 novembre de 14 H à 17 à Cormeilles-en-Vexin.

Ces horaires ont été souvent dépassés pour recevoir les nombreux visiteurs qui se sont présentés, et tous ont pu s'exprimer.

Quelques erreurs matérielles constatées sur les affiches ("jeudi 25 octobre" au lieu de "lundi 25 octobre", "jeudi 9 novembre" au lieu de "mardi 9 novembre") ont été rectifiées avant ouverture de l'enquête (Cf. observation O.CM.1) mais on ne peut pas considérer qu'elles aient affecté la publicité de l'enquête largement répercutée par les médias locaux.

L'enquête a été close le jeudi 25 novembre au soir par les maires des dix communes concernées qui m'ont fait parvenir les registres d'enquête publique.

J'ai rencontré ADP par deux fois, le jeudi 21 octobre, avant ouverture, et le mercredi ler décembre, après fermeture, à qui j'ai fait part de mes observations.

J'ai reçu 398 observations écrites

- 73 de Cormeilles-en-Vexin (53 sur registre et 20 lettres), référencées O.CM.1 à O.CM.73 ;

- 39 de Courcelles-sur-Viosne (34 sur registre et 5 lettres), référencées O.CC.1 à O.CC.39 ;

- 4 de Bréançon, référencées O.B.1 à O.B.4

- 101 d'Epiais-Rhus (51 sur registre et 50 lettres), référencées O.ER.1 à O.ER.101 ;

- 82 de Génicourt (27 sur registre 'référencées O.G.1 à O.G.27 et 55 lettres, référencées O.G.101 à O.-G.155) ;

- 35 de Frémécourt (19 sur registre et 16 lettres) référencées

O.F.1 à O.F.35

- 1 de Sagy sur registre, référencée O.S.1.;

- 1 de Puiseux-Pontoise, référencée O.P.1 ;

- 32 de Montgeroult (16 sur registre et 16 lettres), référencées O.M.1 à- 0-M . 32 ;

- 30 de Boissy l'Aillerie, référencées O.B.1 à O.B.30.

3

 

J'ai reçu en outre des motions des maires de Cormeilles-en-Vexin, Sagy, Montgeroult, Courcelles-sur-Viosne, Boissy l'Aillerie Frémécourt, Bréançon, Epiais-Rhus et Génicourt auxquelles se sont associés Monsieur Gérard CLAUDEL, maire d'Ennery, vice-président du Conseil Régional du Val d'Oise, Président du Syndicat Mixte pour l'élaboration de la charte du Parc Naturel Régional du Vexin, et Monsieur Philippe HOUILLON, député du Val d'Oise.

 

 

3 ANALYSE DES OBSERVATIONS RECUEILLIES

 

Le commissaire-enquêteur se doit se rendre compte de la totalité des observations recueillies, même si l'on peut considérer certaines d'entre elles comme étant théoriquement hors sujet. A l'occasion de ce PEB, en effet, la quasi-totalité des habitants de la plupart des communes concernées s'est mobilisée contre les nuisances de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles et, surtout, contre l’indiscipline et le laxisme des pilotes qui ne respectent ni les circuits, ni les altitudes, et cela apparemment en toute impunité. Dans le "Plan d'Exposition au Bruit", en fait les vexinois ont surtout retenu le mot "bruit" et ils ont choisi l'occasion du PEB pour manifester énergiquement leur mécontentement. Même si le PEB n'est stricto sensu qu'un document d'urbanisme opposable au POS, le commissaire-enquêteur ne pouvait ignorer ces témoignages, souvent longuement argumentés, et les rejeter comme étant hors sujet. Il ne s'agit d'ailleurs pas la plupart du temps de lettres-types photocopiées ou reproduites manuellement à de nombreux exemplaires, comme on en voit souvent dans les enquêtes de ce genre, mais à 95 % de lettres personnalisées, écrites sur ces papiers différents par des mains différentes et exprimant leur exaspération dans un langage différent bien que finalement convergent. Ces lettres sont en outre appuyées par des motions des maires de neuf communes riveraines, de deux conseillers généraux et du député de la circonscription. Apparemment, il semble donc bien que population et élus aient tous choisi l'occasion de ce PEB pour exprimer leur exaspération devant la situation existante et l'absence de tout vrai dialogue tant avec ADP qu'avec les aéro-clubs et les pilotes concernés.

Nous examinerons successivement

- une demande d'annulation de l'enquête

- les plaintes exprimées contre l’aérodrome et ses nuisances

- enfin, les observations concernant spécifiquement le projet de PEB.

  

4

3.1 Demande d’annulation de l'enquête (voir O.CM.1)

La présidente de la DIRAP (Défense des Intérêts des Riverains de l'Aérodrome de Pontoise - Cormeilles) note que certaines erreurs matérielles sur les affiches (par exemple, "jeudi 25 octobre" au lieu de "lundi 25 octobre") auraient nuit à la publicité de l'enquête. Ces erreurs ont été cependant rectifiées en temps voulu, et en tout cas avant ouverture de l'enquête, tant par la Préfecture du 'Val d'Oise que par A.D.P. On ne peut guère considérer qu'elles aient affecté la publicité de l'enquête, d'ailleurs largement amplifiée par les médias locaux, tant les gens se sont pressés à toutes les permanences du commissaire-enquêteur et, comme le montre en outre l'abondance des témoignages recueillis.

Plusieurs personnes considèrent que l'importance de cette enquête aurait justifié une commission composée de plusieurs enquêteurs, et un plus grand nombre de permanences dans un plus grand nombre de mairies.

Je considère que tout le monde a pu s'exprimer, et s'est d'ailleurs exprimé. Le nombre d'observations recueillies semble suffisant, et leur multiplication n'aurait probablement apporté guère d'éléments réellement nouveaux.

 

 

3.2 Nuisances. Bruit. Non-respect des altitudes et des circuits (204 observations écrites)

Si la ligne Pontoise - Londres et l'aviation d'affaires ne semblent gêner qu'une minorité de résidents, aviation de tourisme et hélicoptères ont réussi à faire l'unanimité contre eux, les pilotes ne respectant ni les circuits tels que portés sur le plan Z1570a ci-joint, ni surtout les altitudes de vol, soit :

- 150 m pour les hélicoptères

- 200 m pour la piste 12-30

- 300 m pour la piste 05-23

A Génicourt (45 plaintes), l'école et le "Vieux-Village", situés en bout de la piste 12-30, ne peuvent être survolés à plus de, 73 m, comme démontré par la note (Doc. 1) ci-jointe, établie par M. METAIS, conseiller municipal. Des demandes de modification de cette piste présentées par la municipalité ont été repoussées comme trop onéreuses. Il faut noter que l'école en question, outre les enfants de Génicourt, accueille également ceux de Livilliers et d'Hérouville, que l'on envoie ainsi étudier directement sous l'aile des avions. Un complexe sportif très fréquenté ainsi qu'une piscine sont également situés sous le rail d'envol et d'atterrissage.

 

5

Cormeilles-en-Vexin (43 plaintes) théoriquement évité par les circuits nominaux, a le malheur de se trouver à 60 m au-dessus du niveau des pistes : 144 m pour le village contre 84 pour ces dernières, ce qui fait qu'il est la plupart du temps survolé en rase-motte. La partie sud de la commune, route de Mongeroult, serait particulièrement concernée.

A titre d'exemple, un résident de Courcelles-sur-Viosne a relevé, le dimanche 30 octobre 1993 les passages suivants d'un même bi-moteur à turbo-hélice : (obs. O.CM.74)

- un premier passage au-dessus de la rue du Val à Courcelles à

15H 15,

- un deuxième passage au-dessus de la même rue à 15 H 25,

- un troisième passage au-dessus de la rue de la Libération à

15 H 35,

- un quatrième passage à l'est de la rue de la Libération

15H 42,

- un cinquième passage à l'ouest de la rue du Val A 15 H 46,

- un sixième passage dans l'axe de la piste 05-23 A 15 H 49,

- un septième passage piste 05-23 à 15 H 59,

- un huitième passage à l'ouest de l'axe de la piste A 16 H 03

le tout dans l'intervalle de 48 minutes.

,

La population d'Epiais-Rhus s'est manifestée par 101 observations écrites, toujours à propos de vols très basse altitude. Beaucoup de gens s'indignent de ce que, alors que les tondeuses à gazon y sont interdites le dimanche, les vols en rase-motte de bruyantes " tondeuses à gazon volantes ", soient autorisés ce jour là, alors qu'aucune permanence n'est assurée en week-end à la tour de contrôle !

Les clochers de Bréançon et de Frémécourt semblent être systématiquement survolés par les pilotes auxquels, ils serviraient de repère pour leurs virages.

D'une façon générale, la population se plaint de l'impunité totale dont bénéficient les pilotes. Lorsque les habitants téléphonent à la tour de contrôle à l'occasion d'abcès caractérisés, leur plainte ne serait jamais prise en considération sous des prétextes divers. D'où un sentiment de "deux poids et deux mesures", les pilotes semblent intouchables. il y a donc une forte demande pour une présence plus active de la gendarmerie de l'air, que l'on ne voit guère.

Mais pourquoi ces vols en rase-motte ? ADP, questionné, à cet effet a affirmé au commissaire-enquêteur que les altitudes imposées (200 m pour la piste 12-30, 300 m pour la piste 05-23, 150 m pour les hélicoptères), s'entendent au-dessus du niveau de la mer et non pas au-dessus des villages ou des pistes. Quand on voit que ces villages sont souvent à 150 ou 165 m d'altitude, le rase-motte des "tondeuses à gazon volantes" s'explique alors parfaitement.

6

Et le ras le bol" de la population par la même occasion.

 

Mais ces plaintes concernant les nuisances ne concernent officiellement ni l'enquête, ni par conséquent le commissaire-enquêteur.

 

 

3.3 Crainte de dépréciation des biens (71 observations écrites)

 

Même si l'on élimine deux témoignages quelque peu outrés tel ce résident de Cormeilles qui voit ses murs se fissurer et ses tuiles s'envoler, il reste que beaucoup d'habitants estiment que le bruit, les survols à basse altitude, et surtout la classification en zone C déprécient largement leur maison, dépréciation que certains chiffrent à 30 ou 40 %. Comment, en effet, disent-ils, revendre une maison située dans le périmètre d'exposition au bruit, alors que cette maison a été acquise après dix ou vingt ans d'économies sou à sou ? Les mêmes, bien entendu, demandent instamment que le périmètre du PEB soit limité à l'indice 84, au lieu de 78, comme le Préfet en a la possibilité, afin d'éviter d'être situés dans la zone pénalisée. Certains réclament à ce titre une indemnisation, comme M. LEFEBURE, maire de Courcelles-sur-Viosne, comme cela se fait pour le TRAPIL, EDF, l'implantation d'autoroute ou de TGV.

 

3.4 Sécurité. Risques d'accidents. Adainville (83 observations écrites)

 

Les vols en rase-motte, principal grief des résidents contre les pilotes d'aviation de plaisance, font craindre à beaucoup des risques d'accidents mortels. La présidente de l'association DIRAP (témoignage CM.43) a annexé au registre d'enquête des extraits de presse relatant cinq accidents survenus à l'aérodrome Cormeilles :

- un accident à Génicourt (L'Echo Régional du 3.9.92)

- le crash d'un TB.9 (La Gazette du 14.7.93) ;

- l'atterrissage en catastrophe d'une Cesna 335 d'Aerope (Le Parisien du 21.2.93) à l'occasion duquel deux journalistes se seraient fait éconduire ("Foutez le camp sinon je vous casse la gueule")

- la suspension d'Aerope pour cause "d'avions mai révisés"(Le Parisien du 5.4.93) ;

- le crash d'un hélicoptère Bell 47 (La Gazette du 31.3.93)

soit cinq accidents sur une période de 6 mois !

7

 

En outre, l'accident d'Adainville, survenu au cours de l'enquête, où six personnes ont trouvé la mort dont un enfant qui jouait dans son jardin, n'a fait que décupler les craintes

Un résident de Courcelles-sur-Viosne (obs. 0-CC.38) a annexé au registre d'enquête un extrait du 'Parisien" du 18 novembre 1993 relatant cet accident. Les gens ont été traumatisés par le fait qu'il ne s'agissait pourtant pas d'un pilote de loisir débutant, mais de policiers de l'air apparemment dans l'exercice de leurs fonctions

Mais peut-être faudrait-il des gendarmes de l'air pour faire passer des alcotests aux pilotes!

 

3.5 Incompatibilité du PEB avec d'autres documents d’urbanisme

(128 observations)

 

Nombreux sont les résidents du Vexin qui notent l'incompatibilité du futur PEB avec divers documents d'urbanisme tels que le SDRIF, le SDAU-PAR du Vexin et le schéma directeur de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise.

A. Schéma Directeur de la Ville Nouvelle

Ce schéma directeur, approuvé le 21 janvier 1991, précise, page 70, que "le développement de cette plate-forme se fera ... en conservant la limite supérieure du plan d'exposition au bruit existant", c’est à dire le PEB de 1980

B. SDAU-PAR du Vexin.

Le SDAU, page 116, précise que la commission a demandé la suppression des vols hélicoptères et demandé à être consultée pour tout projet nouveau. Cette consultation de la commission du SDAU-PAR n'aurait pas été faite pour le nouveau PEB. En outre, l’article 9 du projet de SDAU prévoit qu' ADP soit en mesure de faire respecter le PEB" et demande qu'ADP initialise une étude pour limiter au maximum les nuisances existantes. Or, de nombreux résidents se plaignent qu'ADP n'aurait jamais fait d'efforts en ce sens.

C. Schéma Directeur de la région Ile-de-France

Le SDRIF prévoit en particulier un troisième aéroport international en Champagne et la Spécialisation du Bourget pour les vols d'affaires.

D'autre part, les nouvelles infrastructures projetées rendraient inutiles tous vols réguliers ou d'affaires à partir de Pontoise-Cormeilles grâce à

- la création d'une voie ferrée Cergy - Roissy

- le prolongement des RER A, C et D qui relient Cergy et Roissy

- le Boulevard Intercommunal du Parisis qui reliera Cergy au Bourget.

Ce SDRIF publié en octobre 1992 prévoit en outre page 195 la protection du Vexin et réaffirme la nécessité de la création du Parc Naturel Régional.

 

3.6 Différence d’échelle entre le PEB et les POS (36 observations)

Les POS communaux sont établis à l'échelle du 1/2.000, alors que les limites du PEB ne sont établies qu'au 1/25.000, avec un trait d'un bon millimètre d'épaisseur, ce qui introduit une très gênante pour les nombreuses propriétés sont situées aux confins de la zone C. Aussi de nombreux résidents souhaiteraient que les limites du PEB soient directement reportées sur les POS communaux au 1/2.000, ce que la loi n'a pas prévu mais qui serait somme toute une décision de bon sens. Cela éviterait aussi bien des contestations et des difficultés lors de la demande d'un permis de construire ou de la vente d'une propriété, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l'arbitrage d'une administration qui serait probablement ADP. Or les résidents semblent refuser d'accepter ce considérer ADP comme autre chose qu'un propriétaire comme un autre. Même s'il est la cause de nuisances particulières de jouissance.

Les Vexinois semblent particulièrement fiers. de l'ancienneté de leurs villages (Cormeilles : 400 ans après J-C), et leurs églises du XII ème siècle et de leur cadre rural. Ils en veulent à ADP, nouveau venu, de vouloir faire la loi dans leurs villages et l'accusent de méthodes "mandarinales" -

 

 

3.7 Base d'établissement de l'indice psophique (68 observations)

 Les riverains s'interrogent également sur la façon dont a été établi l'indice psophique, et posent à ce sujet de fort nombreuses questions :

 

 9

- quelles sont les valeurs retenues pour les paramètres suivants de l'I.P:

Ni = niveau de bruit et PNDB du ième avion entre 6 H et 22H

Nj = niveau de bruit et PNDB du jéme avion entre 22 H et 6H.

n = nombre de mouvements diurnes

p = nombre de mouvements nocturnes

 

- relations chiffrées existantes entre le PNDB et les dBA et dBd

- niveaux de bruyance clairement exprimés en PNdB. dBA et dBd

de tous les aéronefs utilisant actuellement on devant utiliser la plate-forme de Cormeilles

- logiciel utilisé par l'ordinateur pour l'élaboration des courbes isopsophiques (.Cf. lettre recommandée envoyée par madame le maire de Génicourt à monsieur GUENIN. Administrateur en chef d'ADP )

 

 

Le PEB retenu semble d'ailleurs présenter des anomalies inexplicables si on le superpose aux circuits retenus. Par exemple, pourquoi présente-t-il une corne aux environs de Gérocourt où ne passe aucun circuit ? Pourquoi en revanche ne passe-t-il pas au-dessus des silos situés à 700 m à l’ WNW de Génicourt alors que ces silos constituent un repère qu'ils doivent laisser obligatoirement à leur nord ? .(voir Z plan 1750 a) . En fait, toute personne de bon sens qui se donne le mal de superposer la courbe isopsophique 78 avec le plan Z 1750 à des circuits ne peut que se poser la question sans y trouver d’explication plausible. ADP, questionné n'y a pas répondu malgré mes demandes. Ce serait la faute de l'ordinateur parait-il. Il semble donc bien que "l’ordinateur" - ou plutôt la personne qui l'a alimenté- se soit trompée quelque part.

Aucune des questions posées sur l'établissement des courbes isopsophiques n'a d'ailleurs obtenu de réponse. Trop complexe, leur dit-on. Les élus riverains en arrivent même à se demander si ces calculs ont réellement été faits et avec quel sérieux. Aussi le commissaire enquêteur, obligé de remettre son rapport et ses conclusions dans les délais légaux sans avoir reçu de réponse satisfaisante d’ADP est obligé lui aussi de s'interroger sur la compétence ou sur la bonne foi de cet organisme. Et en l'absence de toute justification de la part D’ADP, il ne peut que refuser le PEB faute de justification.

 

10

3.8 Refus de l'indice psophique 84 (53 observations)

 

Sensibles à la dépréciation de leurs propriétés, au coût supplémentaire engendré par l'obligation de doubles vitrages, de nombreux résidents réclament la limitation de la zone C à l'indice 84,comme la législation l'autorise. Ainsi argumentent-ils, au moins nos propriétés seraient moins dépréciées en cas de revente

- A défaut, ils accepteraient le maintien de l'ancien PEB 1980, qui épargnerait Courcelles-sur-Viosne et Génicourt. Ce maintien de l'ancien PEB avait d ailleurs été posé en principe dans le schéma directeur de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, approuvé le 21 janvier 1991, où il est précisé que "le développement de cette plate-forme se fera en conservant en limite supérieure le plan d'exposition au bruit existant" (Cf. par exemple O.E.R 73) .

 

 3.9 Inutilité de toute extension de l'aérodrome (58 observations)

Le schéma directeur ce la Région lie de France (SDRIF) Prévoit de nouvelles infrastructures rendraient inutiles tout développement de l’aérodrome de Cormeilles :

- liaison ferrée Cergy-Roissy mettant la ville nouvelle à deux pas de Roissy ;

- boulevard intercommunal du Parisis (Bip) reliant Cergy au Bourget ;

- utilisation maximum prévue de cet aéroport du Bourget

- troisième aéroport international en Champagne

- Francilienne reliant Cergy- Roissy

Les entreprises de la ville nouvelle n'auraient donc en aucune façon besoin d'un aéroport d 'affaires local …… d'autant plus que le développement de la ville nouvelle semble actuellement enrayé.

Certains vont plus loin et remettent en cause l’existence même de l'aérodrome. En effet :

- le développement des TGV européens va diminuer d'autant le nombre de vols européens ;

- les lignes régulières seront basées à Roissy et au nouvel aéroport de Champagne

- l'aviation d'affaires a sa place au Bourget

- l'aviation de tourisme et de loisirs n’apporte aucun plus à la région sur le plan économique et n'apporte au contraire que des nuances.

 

  11

 

Tous s'accordent à penser que le Vexin doit rester une zone de calme et de silence pour les "urbains actifs" qui travaillent ans l'agglomération parisienne et qui aspirent chaque soir et chaque week-end à un peu de tranquillité, et que les amateurs indisciplinés de rase-motte et de vrombissements n'ont qu'à aller " faire les zouaves " ailleurs que dans cette zone de calme.

3.10 Observation favorable.

 

Face à 397 observations défavorables notons une seule observation favorable (obs. O.CM.54) émanant de l'association ARDIES qui se consacre au développement des infrastructures de transport dans le Va! d'Oise, et, qui préconise le développement de l'aviation d 'affaires à Cormeilles, notant que cette dernière activité présente "beaucoup moins d'inconvénients que l'aviation de Plaisance".

Il ne semble pas, en conséquence, que ce seul- témoignage soit pour autant favorable au développement de l'aviation de plaisance en question, dont il ne méconnaît pas les inconvénients.

  

4 CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Les témoignages recueillis ont dépassé largement le cadre du PEB pour prendre la forme d'un tollé général contre le comportement des pilotes de plaisance qui ne respectent, semble-t-il, ni les altitudes, ni les circuits, plaintes pour lesquels le commissaire-enquêteur n'est pas compétent. J'ai donc demandé aux leurs élus de s'adresser directement aux intervenants et administrations et aux aéro-clubs concernés.

Il a été parfois suggéré que ce tollé ait été en fait organisé par une association de défense de riverains particulièrement dynamique. Je n'ai pas cette impression. C'est bien la totalité de mes interlocuteurs et la totalité des élus qui s'insurgent contre le comportement abusif des pilotes et leur apparente impunité. Il semble que l'aérodrome serait bien mieux accepté s'il était d’abord mis fin à ce laisser-aller.

En ce qui concerne le PEB, plaignants, élus et commissaire-enquêteur n'ont pu obtenir de renseignements précis sur son établissement malgré leurs nombreuses demandes. Dans ces conditions, je ne peux donner qu'un avis DEFAVORABLE à son adoption dans l'attente d'un projet mieux justifié.

12

 

  En outre, un tel projet, lorsque circuits et altitudes seront enfin respectés pourrait se limiter à la courbe isopsophique 84, sans nuisance majeure pour les riverains.

Il n'y a pas de raison de léser les Vexinois et de les pénaliser dans leurs biens par suite d’un laxisme général dont ils ne sont en rien responsables.