SEANCE DU VENDREDI 5 JANVIER 1973

Rapport 4-62

(Texte partie 1 - page 267)

PRISE EN CHARGE PAR LES DEPARTEMENTS

DES AERODROMES D'AVIATION LEGERE

DE LA REGION PARISIENNE

 

 

M. LE PRESIDENT. - La parole est à M. Bettencourt.

M. BETTENCOURT, rapporteur. - Le problème ici posé est avant tout une question de principe.

Dans le Val-d'Oise, il y a peu de terrains utilisés par les aéro-clubs. Le programme prévoit une implantation nouvelle dans notre département, une dans les Yvelines, une dans l'Essonne, et peut-être une ou deux autres implantations, dont les réalisations doivent se situer vers la fin du 7° Plan;

La Quatrième Commission estime que, dans le principe il y a incontestablement transfert de charges et qu'en outre il ne lui est pas possible d'apprécier la valeur de ce transfert.

Elle estime, donc, en l'état actuel du dossier, opportun de différer sa décision, jusqu'à la Présentation d'un programme d'ensemble dûment chiffré.

Il y a avis conforme de la Première Commission. (Présidence de M. le Président A. Chauvin).

M. LE PRESIDENT. - La parole est à M. DE KERVEGUEN.

M DE KERVEGUEN - Je voudrais parler de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, qui n'a rien de commun avec le dossier débattu actuellement. Mais, je de vous cache pas l'inquiétude des maires et des populations riveraines de cet aérodrome.

On y effectue actuellement des travaux importants, et nous voudrions en connaître la destination. On parle d'un aéroport, affaires, et aussi d'une troisième piste, d'où cette inquiétude des populations... 

M. LE PRESIDENT. - J'avais moi-même été saisi d'une demande d'éclaircissement de la Part des maires. J'avais écrit, en son temps, au Directeur Général de l'Aéroport de Paris et j'avais eu confirmation que Cormeilles avait vocation d'aéroport d'affaires, lié au développement de la Ville Nouvelle de Cergy-Pontoise.

M. LE PREFET. - Je confirme absolument vos propos.

M.LE PRESIDENT. Il n'y aurait, donc, aucun élément nouveau depuis cette information que j'avais communiquée aux maires.

M DE KERVEGUEN. Des travaux sont actuellement entrepris

S'agit-il de travaux d'entretien ou d'extension ?

M.LE PRESIDENT. - Une nouvelle piste est prévue, parce que l'actuelle risque de se révéler insuffisante ; mais je ne crois pas que, pour autant, cette décision change en quoi que ce soit la vocation de l'aéroport de Cormeilles. En tout cas, c'est l'assurance que j'ai reçue il y a environ trois mois environ.

  Mr HOVNANIAN - Je suis d'accord avec le rejet du principe du dossier. Mais ma seule remarque porte sur le fait qu'on parle de deux aérodromes d'aviation légère. Je voudrais savoir pourquoi Moisselles n'est pas compris dans le département.

Mr le Rapporteur: - Nous avons eu à attendre les intéressés au sujet de l'avenir du département au sujet de l'avenir du département concernant l'aviation de tourisme en particulier. Mais nous n'avons pas d'indications précises pour les années à venir: c'est la raison qui a motivé la décision de la deuxième commission de repousser ce dossier pour l'instant : nous ne pouvons pas engager le processus si, dans l'avenir, il devait avoir quatre, cinq ou six aérodromes d'aviation légère...

M. GERNIGON. - Je voudrais, avec l'examen de ce rapport, informer notre assemblée d'une réunion, tenue le 23 décembre 1972 à 17 heures à Vigny avec les représentants de toutes les collectivités locales riveraines de cet aéroport, qui sont très émus de ces travaux et d'avoir entendu parler d'un projet d'extension de la piste...

Une motion, en la circonstance, a été votée, dont je crois bon de donner lecture à l'assemblée :

" Les maires et les populations des communes environnantes de l'aéroport de Cormeilles-en-Vexin, émus devant les travaux qui commencent à l'aéroport et qui donneraient consistance aux rumeurs qu'il n'a pas été possible de contrôler jusqu'à présent et sur lesquelles il n'a pas été possible d'avoir de renseignements officiels.

" Font part à M. le Préfet et au Conseil Général de leurs craintes et de leur émotion.

" Demandent qu'une information précise leur soit donnée et qu'il soit répondu nettement aux questions suivantes :

1. S'agit-il d'une extension de l'aéroport dans le cadre du développement de l'aviation d'affaires ?

2. S'agit-il d'un projet tendant à l'utilisation clé l'aéroport comme terrain de formation de pilotes de l'aviation civile pour les vols de jour et de nuit ?

3. S'agit-il, malgré les démentis qui ont été jusqu'à présent opposés aux questions posées, d'une transformation de cet aéroport en aéroport commercial ?

Les maires et représentants des populations réunis demandent qu'une concertation véritable soit instituée et que les autorités administratives publiques leur donnent directement, et non par personne interposée, les informations qu'ils sont en droit d'attendre.

Tel est le texte de cette motion prise, par cette assemblée des maires et le Syndicat de défense, convoqués au Foyer rural du 23 décembre 1972.

M. LE PREFET. - J'aimerais savoir quels étaient les maires invités. Car, pour ma part, j'ai déjà été saisi des préoccupations de certains maires sur cette affaire et j'ai répondu clairement je crois, aux questions qui m'ont été posées.

M. DE KERVEGUEN. - Je vous ai écrit, Monsieur le Préfet. Mais, malheureusement, je n'ai reçu votre réponse qu'après cette réunion je n'ai donc pis pu en donner connaissance aux maires.

M. LE PREFET. - Si, vous avez présentement diffusé ma réponse aux maires, invités à cette réunion, je crois que leurs inquiétudes doivent être apaisées, puisque j'apportais toutes les précisions souhaitables sur l'aéroport ou l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin.

M. DE KERVEGUEN. - Sauf en ce qui concerne les travaux actuellement engagés.

M. LE PREFET. - Voulez-vous que je tienne lecture de la lettre qui vous était et qui n'est plus mienne maintenant ?

Mon attention a été à plusieurs reprises appelée sur les craintes, formulées au sein des municipalités.

" J'ai l'honneur de vous faire connaître que, répondant aux préoccupations de ces communes, j'ai saisi le Directeur Général de l'Aéroport de Paris (……),

…………

" (……) que l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles devait rester destiné comme actuellement à l'aviation d'affaires, dont il devait devenir une des principales plates-formes en région parisienne.

M. HOVNANIAN. - Je voudrais qu'on précise la distinction entre aviation commerciale et aviation d'affaires.

M. LE PREFET. - L'aviation d'affaires, ce sont des avions taxis, pour hommes d'affaires désirant se déplacer, à titre individuel, d'un point à un autre.

M.GERNIGON. Et les aéro-clubs ?

M LE PREFET- Non, c'est différent. La liaison établie entre la Défense et Pontoise apparaît comme justifiant encore davantage le pôle d'aviation de Cormeilles. . J'ai reçu un industriel, fort important, extrêmement intéressé par cette vocation de Cormeilles : ses bureaux se trouvent à la Défense et il considère l'avantage de cet aéroport, situé très près de la Défense.

M. HOVNANIAN - L'aviation d’affaires est une sorte d aviation commerciale.

M. GERNIGON. - L'éventualité d’avoir des Mystère 20 explique peut-être l'allongement des pistes. Et les Mystère 20 font du bruit.

M. LE PREFET. - Je voudrais signaler qu'un certain nombre de firmes anglaises s'installent et récemment, a eu lieu une inauguration. En cette circonstance, des journalistes anglais sont venus directement de Londres à Cormeilles. C'est un élément intéressant, pour le développement du département.

D'autre part, les " Mystère 20 " sont, parmi les avions modernes, les moins bruyants.

Ces précisions étant fournies, je poursuis, si vous le voulez bien, la lecture de ma lettre;

Il ne s'agit, donc, en aucun cas de transformer l'aérodrome de Cormeilles en aérodrome international, susceptible d'accueillir des avions de ligne, mais simplement de développer, en fonction des besoins de la région parisienne, la vocation actuelle de cet aérodrome.

..............

" La construction d'une piste supplémentaire est cependant envisagée, pour faire face à l’accroissement du trafic d'affaires. Lorsque ce projet sera prêt, il vous sera adressé, pour avis, avant que ne soient engagées les enquêtes réglementaires.

En tout état de cause, cela ne devrait entraîner que de très faibles nuisances, sans aucune mesure avec celles provoquées par la création des grands aéroports de ligne. Ces faibles nuisances ne devraient toucher que des zones rurales et ne toucher aucune agglomération.

 Voilà les précisions que je peux apporter à l'Assemblée, après celles déjà données à M De KERVEGUEN .

M LE PRESIDENT. Je les avais communiquées, il y a environs trois mois à un certain nombre de maires puisque je leur ai adressé à peu près réponse

M. DE KERVEGUEN. - Je voudrais demander à M. le Préfet de quand date sa réponse ?

M. LE PREFET. - Du 29.

M. DE KERVEGUEN. - Et notre réunion a eu lieu le 23

M. LE PRESIDENT. - Il n'y a pas d'autre observation ?...

Nous adoptons donc les conclusions présentées par M. Bettencourt.