COMMISSION CONSULTATIVE
DE L'ENVIRONNEMENT
COMITE PERMANENT
MERCREDI 14 NOVEMBRE 2001
La séance est ouverte à 14 h 30 sous la présidence de
Monsieur FINANCE.
M. LE PRESIDENT. -
Je vous remercie d'avoir accepté cette réunion, et pour ceux qui ont assisté à
cette réunion de Commission consultative, nous avions souhaité une entité plus
restreinte pour avoir la capacité de suivre les décisions et les orientations
prises en Commission consultative, sachant que pour des réunions ultérieures
sur lesquelles nous serions d'accord pour nous rencontrer à nouveau,
probablement en début d'année pour voir quels sont les points d'évolution, il
serait envisageable d'associer telle et telle personne sur des secteurs où elle
serait plus concernée.
C'est une
Commission permanente qui a vocation à s'élargir si nous avons un sujet plus
spécifique sur lequel nous souhaitons travailler.
Nous avons
souhaité au sein de la Commission permanente réunir les partenaires qui peuvent
être concernés par toutes les questions abordées au titre du fonctionnement
général de la plate-forme. Cela concerne à la fois le fonctionnement des
usagers, les survols sur des zones sensibles et nous examinons un certain
nombre de sujets : les équipements de ceux qui sont amenés à réaliser les
tours de piste, les organisations d'approche, l'appréciation des nuisances avec
la possibilité de disposer de mesures techniques qui sont une base objective et
également un certain nombre de procédures d'approche ou de systèmes de tours de
piste puisque récemment, nous avions décidé ensemble de réaliser une première
expérimentation.
C'est
l'approche générale. Je vous propose d'effectuer un tour de table pour définir
les représentations de chacun, puis de faire un point sur les différentes
actions conduites dans les perspectives fixées à l'occasion de la Commission
consultative avec les observations qui peuvent être faites sur un certain
nombre de points. Je crois que vous pourrez les compléter pour l'Aéroport de
Paris.
Nous pourrons
également aborder de façon plus large les questions qu'il vous paraîtrait
souhaitable d'évoquer dès aujourd'hui, le tout s'inscrivant dans un processus
de suivi et même d'animation d'un certain nombre de dispositions visant à
concilier à la fois le fonctionnement d'une plate-forme aéronautique dont
l'existence n'est pas remise en cause à quel que niveau que ce soit,
l'utilisation éventuellement pour des lignes dans le cadre des dispositions
nationales mais aussi locales et le souhait de maîtriser les nuisances sonores,
d'obtenir une amélioration par rapport à ce que nous connaissons aujourd'hui
et, au-delà, d'avoir une réflexion au travers des plans de nuisance sonore
autour de l'aéroport, une réflexion sur l'urbanisme qui doit tenir compte de
l'existence de cette activité à caractère économique et qui a son importance et
sa place au sein du département.
Ce sont
quelques observations préliminaires.
M. HENIN. -
Je m'étais permis de vous écrire pour demander s'il y avait un compte rendu de
notre réunion de septembre.
Je n'ai pas
reçu de réponse et je me demandais si un compte rendu ne serait pas nécessaire,
ne serait-ce que pour nous entendre déjà au préalable. Cela me paraissait être
le préalable.
Mme COMBES.
- C'est ADP qui fait le compte rendu.
M. BRUN. –
Habituellement, Aéroport de Paris prend les notes à l'aide d'une sténotypiste
et l'ensemble des propos est retranscrit intégralement. Ce n'est pas moi qui en
ait la charge mais ADP. Sauf impair, cela sortira, mais cela doit être
difficile à mettre au point.
M. METAIS. -
Cela devrait être un outil comme dans nos entreprises où les comptes rendus
sont faits sous 24 ou 48 heures.
M. BRUN. -
Il sera fait. Je ne peux pas vous en parler parce que ce n'est pas moi qui
assure cette mission mais ADP le fait comme dans toutes les Commissions consultatives
de l'environnement.
M. HENIN. -
En effet, à chaque fois le compte rendu tarde et le temps passant, nous
oublions.
C'est le
résumé de la concertations qui est important. Il faut aller au fond du
problème.
Un certain
nombre de sujets ont été évoqués.
M. LE NOAN. -
Immédiatement après la réunion, M. le Préfet a tenu à faire un communiqué
de presse qui relevait les conclusions de cette réunion ; je pense donc
que ces conclusions sont en mémoire.
M. HENIN.
– Nous allons peut-être en donner lecture et nous pourrons nous arc-bouter sur
ces décisions-là.
M. LE NOAN. -
Je partais du principe que tout le monde l'avait eu.
M. LE PRESIDENT. -
Je vous répondrai sur ce point qui est une proposition de méthode.
Sur le compte
rendu d'une réunion, ce que nous appelons le procès-verbal est le compte rendu
littéral.
Ce à quoi vous
faites allusion, notamment ce qui a été fait lors de la réunion de la
Commission consultative, est peut-être dans la tradition des entreprises ou de
l'administration, mais nous, nous faisons un compte rendu littéral.
A mon avis,
c'est nécessaire mais je ne souhaite pas travailler dans cet esprit,
c'est-à-dire avoir un compte rendu in extenso de la réunion.
Je vous
rejoindrai plutôt sur ce point, c'est-à-dire qu'il m'apparaît souhaitable qu'un
compte rendu soit réalisé sur les grandes lignes qui ont été entendues lors de
ces réunions et sur les décisions qui ont été prises et que nous y puissions
nous y référer.
Je vous
propose de veiller à ce qu'un compte rendu de notre commission soit rendu assez
rapidement, sous 15 jours, trois semaine et qu'il soit avant tout un
compte rendu de réunion et non un procès-verbal in extenso, notre objectif
étant que les différentes actions évoquées progressent convenablement et que
nous puissions, au travers de ce Comité permanent, nous y référer et constater
une évolution positive.
Sur le
procès-verbal, nous verrons avec ADP pour que ce compte rendu figure.
Tout à
l'heure, nous pourrons évoquer le communiqué de presse qui comporte un certain
nombre de dispositions qui avait été évoquées. Ceci étant, je vous dirai quelle
est aujourd'hui l'étape d'avancement des dispositions engagées et nous
réagirons à vos questions.
M. DUBREUIL. -
Vous avez mentionné l'urbanisation qu'il fallait prendre en compte et vous avez
rappelé l'importance de l'activité économique qu'il y avait sur cet aérodrome
pour le département.
Mais quand on
parle d'aviation légère, jusqu'à présent on n'a pas craint pour l'urbanisation,
c'est-à-dire pour les maisons. Jusqu'à présent, aucune aviation commerciale ne
pourrait faire penser qu'il y a à craindre pour l'urbanisation environnante et
qu'il faille soit éviter que des maisons soient construites autour soit
transformer cette urbanisation.
Qu'est-ce
qu'il y avait dans votre esprit ?
M. LE PRESIDENT. -
Il y a un plan, comme pour tout aérodrome, d'exposition au bruit et nous devons
en tenir compte au niveau de l'urbanisation.
M. PICHERY.
- Il n'a pas été approuvé.
M. LE PRESIDENT. -
C'est une démarche qui peut être relancée et il me paraît souhaitable que ce
soit au travers des discussions que nous aurons et selon le souhait que vous
formulerez que ces questions soient suivies.
Je vois très
bien quelle est l'approche tactique que l'on peut imaginer et envisager. Ceci
étant, je me calerai sur une approche légale, c'est-à-dire les obligations
faites par la loi. Dans la mesure où nous pouvons estimer qu'il paraît
nécessaire que cette approche ait lieu, ne serait-ce que pour énoncer
clairement les situations et en même temps puisqu'aujourd'hui nous constatons
que nous sommes réunis avec la Commission consultative certes parce qu'il
existait des perspectives d'ouverture de lignes auxquelles nous n'avons aucune
raison ni aucune possibilité de nous opposer, la réalité que j'ai ressentie au
travers des discussions que j'ai eu et du retour que les élus ont pu avoir,
c'est une nuisance effective aujourd'hui.
Le fait de
considérer qu'il existe une nuisance sur cette activité est une réalité.
Devons-nous totalement l'occulter ou devons-nous avoir une réflexion qui tienne
compte de cette nuisance ?
Il m'apparaît,
sans que cela porte à décision et à engagement de chacun autour de cette table
qui n'est qu'une Commission permanente de suivi, que c'est un point que nous ne
pouvons pas écarter complètement.
Je souligne
que dans des cas différents sur des aéroports de loisir ces questions de bruit
ont existé, sont sensibles et l'analyse des conséquences sur l'environnement
immédiat a nécessairement une répercussion sur l'urbanisation. Nous ne pouvons
pas, en tant que Pouvoirs Publics que vous représentez ou auxquels vous êtes
associés, l'écarter dans la discussion. Cela fait partie des situations
auxquelles il faut réfléchir.
M. BRUN. -
Il y a bien un plan d'exposition au bruit approuvé sur la plate-forme. Il est
fort ancien, il date de 1980.
M. LE PRESIDENT. –
Nous étions convenus d'engager une démarche concernant la révision de ce plan
d'exposition au bruit.
Les conditions
de sensibilité sont différentes par rapport aux années 80 ; les
législations ont relativement évolué, et je pense que nous sommes obligés
d'intégrer ces paramètres. Il me paraît difficile de les ignorer.
M. LEBRUN. - Vous
semblez dire que ce Comité permanent n'aura pas de pouvoir décisionnel et que
les décisions seront reportées lors d'une éventuelle convocation d'une
prochaine CCE ?
M. LE PRESIDENT. – Nous
sommes dans le cadre d'une Commission consultative qui ne génère pas un droit
particulier.
Il est naturel
que nous veillions à ce que l'environnement législatif soit appliqué, et nous
faisons des propositions pour que l'ensemble des partenaires ici, - et
cela représente les partenaires déterminants dans la problématique de
nuisance - adoptent telle décision ou tel choix qui se mette en place avec
les résultats que nous pouvons tester.
Ensuite, il appartiendra
à l'autorité administrative, dans le cadre réglementaire où elle évolue, de
prendre en considération un certain nombre de conclusions mais ce n'est pas ni
la Commission consultative, ni le Comité permanent de cette Commission
consultative qui générera un droit qui s'appliquera au 1er février
alors que les décisions de la Commission consultative auront été prises le 1er janvier.
Cela n'empêche
pas de mener des démarches très profitables et constructives qui nous
permettent d'améliorer sensiblement les situations et peut-être ultérieurement,
de pouvoir les faire évoluer vers des dispositions réglementaires.
M. BUTEUX. -
La CCE de 1998 s'est passée un peu à la "foire d'empoigne" : il
y a eu de nombreuses délibérations et pas forcément de décisions ou de votes.
Maintenant,
les CCE, depuis une loi dont j'ai oublié les références, ont la possibilité de
voter des motions.
Je pense qu'il
est important de respecter ces dispositions pour que l'on sache bien qu'elles
ont été les délibérations lors de la CCE, même si elles n'ont pas de pouvoir
quelconque. Cependant, il est important que les différentes parties s'expriment
sur des motions qui sont exprimées par différents participants.
Comme la loi
le prévoit, il serait bien que dans le cadre du Comité permanent, si des
motions sont déposées, un vote de l'ensemble des participants intervienne.
Ce serait dans
la règle de ce qui est défini et du droit complémentaire qui a été donné aux
membres de la CCE.
M. LE PRESIDENT. -
Nous examinerons comment les situations évolueront mais, pour ma part, que des
dispositions et des décision d'avis soient prises par la Commission
consultative au travers de certaines décisions - nous resterons dans un
cadre légal – je ne pense pas que la Commission permanente soit le lieu
pour adopter les motions.
Des
procès-verbaux seront faits et si nous n'avons pas l'unanimité sur un certain
nombre de dispositions que nous proposons de tester ou sur certaines actions
que nous proposons de conduire, à ce moment nous regarderons quel est l'avis de
ce Comité permanent en faisant éventuellement une délibération par vote.
Je dois vous
dire que pour ma part je ne souhaite pas travailler dans cet esprit au travers
d'une Commission permanente.
Notre
Commission permanente n'a pas un rôle exécutif mais un rôle de suivi et j'ai le
sentiment que nous avons suffisamment aujourd'hui de points d'action sur
lesquels il faut que nous assurions le suivi, peut-être des observations pour
rectifier, pour réorienter un certain nombre d'actions pour aboutir à une amélioration
sensible concernant le fonctionnement de la plate-forme.
Je vois plutôt
ce mode de fonctionnement et je vous avoue que je suis très réservé vis-à-vis
d'un mode qui consisterait à systématiquement prendre des motions, organiser
des motions, à fonctionner de cette façon-là.
Si nous avons
un litige très fort sur des points particuliers où nous sommes complètement en
opposition, nous prendrons un avis de la Commission permanente qui sera examiné
en fonction du nombre de personnes qui voteront, mais une motion c'est
différent.
Une motion
signifie qu'une action spécifique est crée sur laquelle sont engagés un certain
nombre de partenaires et je ne peux pas y adhérer.
Que des
divergences existent sur des actions conduites et que cela se traduise par un
vote disant : "Nous ne voulons
pas aller par exemple vers la disposition qui a été prise ou adoptée pour faire
un examen des circuits de piste etc. mais nous souhaiterions que telle ou telle
disposition soit intégrée." Soit mais si un partenaire refuse de l'intégrer,
nous le traduirons par une délibération, un vote et nous déclarerons qu'une
position de la Commission est intervenue dans ce sens.
Or, une motion
est quelque chose de différent. C'est adressée à quelqu'un, à une autorité
administrative et je considère que cette Commission n'a pas vocation à adresser
une motion à une autorité administrative.
Les enjeux
sont suffisamment importants pour que nous n'ayons pas un travail à réaliser
sur des sujets concrets, quitte à ce que ce soit parfaitement exprimé si des
désaccords interviennent lors d'une Commission consultative et que des avis
soient effectivement exprimés dans la Commission consultative.
Je vous donne
ma position, mais je voudrais dire qu'au travers du travail que nous avons
engagé notamment concernant les silencieux, il est vrai que nous progressons
avec la nécessité et la volonté de tous les partenaires.
Je ne conçois
pas cette Commission permanente comme une tribune. Cela n'en est pas une.
Nous devons
trouver des solutions. Si l'un des partenaires estime que le rôle de la
Commission permanente est totalement en dehors de ce qu'il devrait être, que
les actions conduites ne sont pas du tout valables, je crois qu'il peut
l'exprimer. Il n'y a pas de limitation sur ce point, mais nous sommes réunis pour
trouver des solutions et avancer.
M. HENIN.
- Je préfère votre conclusion, parce que rassurez-nous sur l'utilité de nous
réunir aujourd'hui : vous avez dit que ce serait au prix de quelques
sacrifices personnels. Je crois que nous sommes à la recherche d'un consensus.
Que celui-ci s'exprime sous la forme de l'écriture d'un paragraphe en disant
qu'une majorité approuve un texte, que vous l'appeliez motion, paragraphe ou
décision prise en séance, c'est pareil. L'important est que nous puissions nous
exprimer, en tant que représentants de populations, représentants d'un certain
nombre d'intérêts qui ne sont pas de type économique ou loisir et que nous
puissions dire : "Dans le Parc
naturel régional du Vexin on a pris en considération la remarque des habitants."
C'est dans la majorité des cas ce qui nous anime.
La recherche
d'un consensus, parlons-en et faisons-le, construisons-le, quel que soit le nom
qu'il porte.
De toute
façon, nous souhaitons être entendus de l'Etat, de l'ADP aussi. Des mouvements
sont en cours. On ne change pas un Président d'ADP et un Directeur Général
simultanément sans qu'il y ait quelque chose derrière. Est-ce plus
l'environnement ou est-ce au contraire l'économie qui prévaudra avec ces
nouveaux polytechniciens ?
Je pense que
nous, Véxinois, avons notre mot à dire et à exprimer à l'Etat.
M. LE PRESIDENT. – Nous
avons exprimé un certain nombre de choses. Maintenant nous allons voir comment
nous travaillons.
Je vous
propose que nous nous présentions.
(Les personnes assistant à la réunion se présentent.)
M. HENIN. -
L'association du Vexin a présenté en 1975 le projet de PLR qui a débouché
en 1995 sur la création du PLR. Cette association compte actuellement environ
800 membres.
Nous avons
lancé la souscription d'un livre et nous avons curieusement au moins 120
nouvelles adhésions, de personnes qui au motif de nos statuts et de ce que nous
défendons, c'est-à-dire la qualité de vie dans le Parc, ont souscrit et nous
rejoignent en tant que membres de l'association.
C'est dire le
poids, sachant que nous ne sommes pas la seule association ici, des habitants
par l'intermédiaire de personnes qui peut-être vis-à-vis de vous s'expriment
mal ou n'utilisent pas les mots conventionnels, mais je pense néanmoins que
nous avons à nous exprimer et à nous faire comprendre que c'est un projet
important.
M. LE PRESIDENT. - J'ai
le souci que nous puissions être un lieu d'échange où un certain nombre de
propos pourraient être exprimés et que les préoccupations qui ne se sont pas
nécessairement clairement énoncées le soient pour que nous puissions répondre
par des questions techniques grâce à la représentation d'ADP et des usagers.
Je vous
rappelle quelle est la composition de ce Comité permanent pour resituer le
mode :
- un premier
collège composé des représentants des professions aéronautiques, société
Aéroport de Paris,
- les usagers
avec la société Aérope, M. SOUDRY, et la société HISPANO SUIZA avec
M. Bernard COIRE (?) ainsi que les privés, M. KROTOFF,
Concernant le
représentant des collectivités locales :
- M PICHERY
pour le Conseil Général,
- les communes
de Boissy-l'Aillerie, de Courcelles-sur-Viosne, de Génicourt,
- les
établissements publics de coopération intercommunale,
- le Syndicat
mixte d'aménagement du Parc régional,
- les
représentants des associations de riverains et protection de l'environnement
(association de défense des intérêts des riverains, la DIRAP, l'association de
protection de l'environnement "Les amis du Vexin", "L'union des
amis du Parc naturel régional",
- les
représentants de l'administration (le Directeur régional de
l'environnement et son représentant, le directeur départemental de l'équipement
ou son représentant, le directeur des collectivités locales de l'environnement
et Mme la Directrice de l'administration générale et de la réglementation de la
préfecture.)
Nous avons eu
le souci, dans une configuration qui reste relativement resserrée pour bien se
connaître et travailler valablement, que cette Commission soit un relais vers
l'ensemble des partenaires et des associations.
Je vous
propose dans un premier temps de vous dire quels ont été les points d'étape sur
certaines actions qui avaient été proposées lors de la Commission consultative.
Tout d'abord,
une des premières questions sur lesquelles nous avons travaillé est celle du montage
des silencieux sur l'aviation de loisir, en particulier sur les appareils qui
ont vocation à exercer un certain nombre de tours de piste et qui sont liés aux
différentes sociétés, soit les sociétés qui sont des associations soit des
sociétés à caractère privé qui font de l'école.
Le premier
point qui nous importait était de réunir des financements puisque nous sommes
partis sur une identification de 31 appareils qui peuvent être amenés à
procéder à des tours de piste et à être équipés, en particulier sur
16 appareils qui font l'objet de l'utilisation la plus habituelle.
Notre
préoccupation était de définir à la fois l'enveloppe plafond sur laquelle nous
pouvions nous caler concernant le coût de l'équipement. Nous sommes arrivés à
une enveloppe plafond de 35 000 francs pour le coût d'équipement ;
cela n'ira pas au-delà puisque c'était la traduction de devis qui nous avaient
été présentés par les aéroports. Sur cette base, nous souhaiterions articuler
un financement qui devait atteindre le maximum des financements publics,
c'est-à-dire 80 % de la somme exigée pour ces financements.
Nous avons eu
entre les différents partenaires que sont ADP, l'Etat avec la DIRAP et le
Conseil Général, une discussion pour assurer globalement le plan de
financement. Chacun a été amené à effectuer des efforts particuliers par
rapport à ce qui avait été envisagé à l'origine. Nous sommes parvenus à un
accord sur l'ensemble des financements et aujourd'hui, nous avons une grille de
financement de 50 % pour l'Etat, de 25 % pour ADP et de 25 % pour le
Conseil Général.
Une première
partie des équipements concernant 16 appareils a été adoptée par ce que
nous appelons la Commission régionale afin de débloquer ces premières
possibilités financières.
Nos objectifs
à termes se voudraient assez rapides pour équiper les appareils.
Je crois
qu'aujourd'hui nous avons évolué sur la composition des dossiers en
particulier, puisque nous nous sommes réunis avec un groupe de travail sur ce
thème ; actuellement, deux dossiers sont déjà constitués, la partie la
plus importante étant celle de l'aéro-club présidé par le Président des
usagers. Là, le dossier devrait se constituer rapidement.
Cette démarche
administrative est en cours mais nous n'avons pas encore abouti aux
équipements.
Sur ce point,
je vous propose de compléter ou d'évoquer les questions que vous souhaiteriez
aborder ; nous parlerons ensuite du problème des tours de piste sur lequel
nous avons déjà commencé à travailler.
M. NOBECOURT.
– Pour le financement de ces 18 avions, la présentation du CAR du 17
octobre dernier n'a pas accordé un financement pour arriver à 100 %. C'est au
maximum 80 %.
M. LE PRESIDENT. - 50
% et 40 %.
Le financement
public est de 80 %. Nous avons 40 % Etat et 20 % et 20 % pour
les deux autres partenaires.
M. NOBECOURT.
- Sur la base de 35 000 francs par silencieux. Pour les dossiers qui sont
prêts, il nous faut maintenant très rapidement une demande de subventions
officielles des entreprises pour accompagner les devis, ceci nous permettra de
concrétiser et d'aller plus loin.
M. LEBRUN. -
La lettre de demande de M. SCHWAB a été faite je crois.
M. LE PRESIDENT. –
Nous avons reçu les deux dossiers de Thomson. En revanche, nous n'avons pas
encore reçu les dossiers concernant les dossiers de l'aéro-club de M. SCHWAB
(?.
M. NOBECOURT.
– Il faut que ces demandes de subventions soient signées début octobre 2001
ainsi que les devis. Nous avons anticipé pour avoir un dossier correct.
M. LE PRESIDENT. -
Je souhaiterais que nous aboutissions assez rapidement sur ce thème pour que
nous soyons en mesure d'apprécier à partir du moment où nous aurons les
équipements si nous avons une incidence sensible sur ces problématiques.
M. PICHERY. –
Est-il exact que certains avions relativement anciens ou pas assez puissants ne
peuvent pas recevoir ces équipements de silencieux ?
M. KROTOFF. -
Les avions qui ont un certificat de navigabilité normale ont été certifiés avec
un échappement particulier. Le problème est que, souvent, seul le constructeur
peut autoriser le montage d'un autre pot d'échappement et seul le constructeur
peut demander des essais en vol et donner l'autorisation du montage du pot
d'échappement.
Cela se fait
pour des avions français comme les ROBIN mais je n'ai pas vu que cela se fasse
aux U.S.A. pour les CESSNA. Or HISPANO est équipé en CESSNA.
Nous ne
pouvons nous permettre une perte de puissance au décollage sur ces avions.
Tout est un
problème de réglementation.
Qui prendra la
responsabilité de dire : "D'accord,
tous les CESSNA peuvent être équipés de cela." Or, si quelque chose
arrive, que se passera-t-il ?
Est-ce que
dans l'administration française, quelqu'un prendra l'initiative de faire des
essais et de certifier l'avion ?
M. BLIN. – Nous avions
abordé ce problème avec les gens de HISPANO SUIZA. Sur les 152 cela ne pose pas
de problème. Sur les 150, ils étaient d'accord pour le faire apparemment. J'ai
été chargé de vérifier qui au sein de la DGAC était chargé de l'homologation.
J'ai trouvé le nom de la personne. Je n'ai pas réussi à la contacter, c'est M.
LEBRETON.
M. LEBRUN. - Monsieur
POMERA a donné le dossier ce matin à M. LEBRETON.
Le point
d'interrogation est l'homologation des silencieux, notamment du fabricant
français SKY qui est implanté dans le sud, pour les C 150 qui représentent plus
de 50 % des 16 avions équipables. Il y a huit ou dix C 150.
M. LE PRESIDENT. -
J'ai 12 CESSNA 150.
M. LEBRUN. –
Ce problème d'homologation est un frein important à lever pour les C 150,
auquel cas nous partirions sur un nombre très réduit.
Actuellement,
six avions sont équipables et nous n'y verrons guère la différence.
Le point
important est l'homologation. SKY n'est pas seul au monde. Un allemand est
également très difficile à contacter. Je sais que M. SCHWAB l'a contacté mais
il a dû téléphoner en Allemagne parce que le représentant français ne répondait
pas.
Le frein
majeur n'est plus celui des subventions mais c'est le frein de l'homologation.
Pour les C 152 cela marche. Pour les C 172, on nous a dit que la dizaine
d'avions faisaient du voyage et l'on ne s'en occupe pas à mon grand regret
parce que ces avions représentent 50 % du trafic : ils décollent et
atterrissent même s'ils ne tournent pas en rond.
M. BUTEUX. –
Sont-ils dans les 31 ?
M. LE PRESIDENT. -
Oui.
M. LEBRUN. -
Chez HISPANO, deux ou trois ROBIN font du voyage également. Nous avons fait la
distinction entre les avions qui effectuent des tours de piste, ils sont au
nombre de 16, et les autres qui font du voyage et qui ne sont pas en lice pour
l'instant.
M. BLIN. -
Chez HISPANO, ce sont des avions modernes déjà équipés.
M. KROTOFF. -
Des ROBIN sont équipés de silencieux, je les ai vus.
M. LE PRESIDENT. – Nous
avons fait trois ou quatre réunions de travail sur ce sujet avec les
partenaires directement concernés. Je ne vous cache pas que nous avons eu des
blocages successifs.
Ce n'est pas
dans un paysage idyllique et linéaire que cette question avait été évoquée.
Nous avions également une interrogation portant davantage sur les équipements
de silencieux des fabricants allemands qui permettaient peut-être d'avoir des
systèmes mieux adaptés.
En revanche,
lors des dernières réunions que nous avons eues, le fabricant français semblait
être en meilleure position concernant les problèmes d'homologation.
Il est certain
que l'objectif n'est pas d'équiper six avions.
Nous
examinerons ce sujet et nous trouverons les solutions au fur et à mesure.
M. LEBRUN. - Qui
se charge de cette homologation ?
M. LE PRESIDENT. – Je
considère être en charge et à partir du moment où je dois prendre les contacts
avec l'aviation civile pour trouver une solution qui à mon sens est valable sur
l'ensemble du territoire parce qu'il n'y a pas de raison d'être bloqué sur
l'ensemble du territoire avec des problèmes d'homologation de silencieux qui
sont fabriqués pour être installés sur des avions, il faut trouver une
solution.
Nous en
trouverons une. Nous ferons les démarches et les sinuosités qu'il convient,
l'objectif étant l'équipement maximal des appareils.
Nous avons une
autre problématique qui est celle d'Aéro-Académie. Aéro-Pilote ont deux rallyes,
sauf si les éléments ne sont pas exacts, et nous n'avons pas eu de contact.
L'un d'eux est en situation de règlement judiciaire sur lequel nous ferons des
propositions.
Il y avait un
blocage juridique pour ces appareils parce qu'ils n'avaient pas signé la
convention. Ceci étant, nous pouvons trouver des solutions et nous en
parlerons.
M. LEBRUN. -
La réponse de M. DARGELOS d'Aéro-Académie concernait le problème des C 150
parce qu'il en a quelques-uns qui sont très anciens. Ses avions étant côté moins
de 100 000 francs, il ne voyait pas l'utilité d'acheter un pot à 25 ou de
35 000 francs pour l'installer dans un avion qui pouvait coûter
50 000 francs.
M. LE PRESIDENT. - C'est
un élément qui peut avoir un impact sur la discussion.
Nous vous
informons au fur et à mesure.
M. HENIN. -
Je suis étonné du peu de succès mais c'est peut-être la contrepartie
malheureuse pour certains pilotes qui se disent : il me rentre 80 % de
35 000 F mais je dois les mettre sur mon avion .
M. LE PRESIDENT. – Ce
qui explique le fait que tous les avions ne soient pas équipés aujourd'hui.
D'abord, nous
avons pris la décision le 18 septembre. Pratiquement la semaine suivante,
nous nous sommes réunis sur ce point. Il n'y avait pas une adhésion
enthousiaste de la part des aéro-clubs.
Il a fallu
convaincre. Nous avons également dégagé les solutions techniques parce qu'il y
a un problème de solution technique. Effectivement, sur un certain nombre de
plate-formes il existe des équipements de silencieux. Ce n'est pas
nécessairement sur le même type d'appareil. Nous avons fait une recherche afin
de savoir si techniquement nous pouvions trouver une adaptation convenable qui
passe à l'homologation.
Partant de là,
il a fallu définir le contenu des dossiers. Ensuite, il a fallu bâtir le plan
de financement. J'ai eu un contact direct avec l'Aéroport de Paris et avec le
Direction Générale de l'Aéroport de Paris sur les financements parce qu'il
fallait avoir un doublement des financements qui étaient prévus et aujourd'hui,
lors des dernières réunions que nous avons eues, la question de l'adaptabilité
sur certains appareils techniques s'est posée.
Il n'y a pas
eu de temps de perdu concernant le dossier préparatoire et c'est raisonnable de
se caler alors que la plate-forme fonctionne depuis un certain nombre d'années
sans qu'aucune évolution ne soit intervenue sur un dispositif. Après il faut
procéder au montage et nous devons être assurés d'une certaine sécurité de mise
en place sur le plan financier ou sur le plan des homologations. Ensuite, le
dispositif est installé avec un souci de rapidité.
Or, cette
action ne peut pas fonctionner sous une semaine avec une installation la
semaine suivante.
Il faut quand
même rappeler que la plate-forme existe depuis 1937. L'Aéroport de Paris en a
pris la gestion en 1945 et actuellement cette question de l'équipement des
appareils en silencieux n'a même pas été réglée sur le plan national.
Nous sommes un
petit peu en avance. Certains équipements ont été faits sur Lognes ou Chavenay.
M. LEBRUN. -
Davantage sûrement mais cela interdit beaucoup d'aéro-clubs actuellement.
M. LE PRESIDENT. -
Bien sûr, ce n'est pas une procédure courante, validée où à chaque fois qu'un
aéro-club achète un avion, il doit installer un silencieux dessus.
Nous le
souhaitons à partir du moment où cet avion est destiné aux tours de piste.
Que des avions
de voyage le soient : nous sommes dans un contexte qui dépasse peut-être la
plate-forme de Cormeilles.
M. HENIN. -
A vous entendre, il n'y aurait que des obstacles techniques, une procédure
administrative : un coup de tampon, un industriel qui dit qu'il est
capable ou pas de garantir la puissance de cet avion.
M. HENIN. –
Des personnes sont derrière. C'est celles-là qu'il faut convaincre.
M. LE PRESIDENT. - C'est
ce que je viens de vous dire et c'est ce nous avons fait depuis septembre et
qui n'avait pas été fait jusqu'à présent.
La conclusion
de l'ensemble de l'opération représente plusieurs actions homogènes qui doivent
aboutir ensemble, c’est-à-dire ce sont des convictions de la part des
présidents d'aéro-clubs qu'il faut convaincre de s'engager dans cette voie,
c'est réunir par les Pouvoirs Publics avec leurs structures de décision. Quand
le Conseil Général prend une décision sur un financement, il passe devant sa
Commission permanente et celle-ci ne se réunit pas uniquement pour le problème
des silencieux.
Nous avons
beaucoup accéléré les choses puisqu'en principe nous n'aurions pas dû passer en
CAR comme nous l'avons fait. Nous aurions dû passer à la prochaine CAR.
La CAR c'est
la Commission où les services de l'Etat décident des affectations de crédits.
Nous sommes
donc passés dans ce dispositif, ADP va prendre sa décision etc.
Ce sont des
décisions à prendre et ce n'est pas nécessairement par une personne dans un
bureau.
Concernant le
dispositif technique, nous ne sommes pas dans une procédure habituelle.
L'homologation
d'un avion est une procédure habituelle. C'est compliqué mais nous savons que
cela va durer tant de temps. Là, nous n'y sommes pas donc c'est une procédure à
inventer et nous avons constaté que soit les silencieux fabriqués n'avaient pas
l'homologation pour être montés sur tel appareil, soit on ne pouvait pas
changer tel appareil etc.
Il sera
peut-être nécessaire d'accélérer certaines procédures d'homologation.
M. LEBRUN. -
C'est une chose qui prend du temps, deux ou trois ans. SKY s'est fatigué depuis
1998 ou 1997 pour le C 150 et cela a été le point de rupture avec
M. POMERA.
Le petit
fabricant s'essouffle et se demande s'il faut encore fabriquer des pots. Ce
sont des petites structures familiales qui ont engagé des frais de
développement et dont les homologations traînent à la DGAC depuis deux ou trois
ans.
Jugez-vous
intéressant de provoquer une réunion pour faire le point réunion sur les
fabricants de silencieux pour que nous en ayons le cœur net ?
M. LE PRESIDENT. -
Je proposerai de prendre contact avec la DGA pour voir où nous en sommes parce
que sur ces questions-là il peut y avoir des non-dits.
Il faut savoir
ce qu'il en est exactement et même agir.
Je ne vois pas
pourquoi nous devrions avoir des homologations sur des matériels testés dans
d'autres situations qui fonctionnent. Là, nous rencontrons des difficultés sur
un type d'appareil.
M. LEBRUN. -
Ce matin, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait davantage d'un problème humain
que technique.
Il n'avait
rien à dire sur la qualité des pots SKY.
M. LE PRESIDENT. -
On vous explique le fait que dans un contexte où il y a vraiment une approche
volontariste de la part de partenaires réunis ici et comme il s'agit de montages
qui sont nouveaux, nous sommes confrontés à tous les points de blocages
administratifs ou des points de blocages techniques et il faut un laps de temps
pour agir.
Nous avons
levé les obstacles des hypothèques financières. Nous avons les possibilités financières
pour réaliser l'opération et nous sommes même en avance.
M. LEBRUN. -
Quelle est la date butoir pour utiliser ces financements ?
M. BLIN. - ADP
c'était 31 décembre 2002 mais ils acceptent de dépasser.
M. LE NOAN. -
Il faudra que le crédit soit reporté.
M. NOBECOURT.
- Nous voudrions les utiliser le plus tôt possible.
M. BLIN. -
ADP est aussi demandeur que cela se passe rapidement. Ils ne veulent pas que
cela dure indéfiniment.
M. KROTOFF. -
Il faut comprendre que sur le plan technique monter un pot d'échappement autre
que celui d'origine est très compliqué. Il n'y a pas la place.
Si vous
ajoutez un silencieux qui doit être fait en tôle très mince de titane souvent
il ne se loge pas sous le capot moteur. Les avions seront obligés de le rajouter
en dessous.
Il y a des
questions de centrage, de poids : si vous ajoutez 10 kilos d'équipement
sur un avion, l'homologation doit être refaite pour l'équipement avec une
nouvelle charge utile pour l'appareil. Cela complique.
Poser un
nouveau pot d'échappement n'est pas si simple que cela.
M. SOUDRY. -
Il y a des modèles approuvés. L'intérêt de cette démarche est qu'à l'avenir,
tous les avions qui seront fabriqués le seront avec ce type d'équipement.
Aujourd'hui,
c'est une démarche importante et intéressante pour cela. Elle aboutira vers
cela.
C'est ce qu'il
faut rechercher. Ce sont tous les systèmes pour lutter contre les nuisances
notamment concernant d'autres types d'avions puisque l'on sait qu'en 2002 ils
n'auront plus de certificat de navigabilité du fait qu'ils sortent des
catégories d'utilisations approuvées et agréés.
M. KROTOFF. -
Il faudrait se rapprocher de l'Allemagne et de la Suisse dont les normes sont
très sévères sur les silencieux.
M. SOUDRY. -
Bien sur, cela oblige les constructeurs à travailler davantage.
M. LEBRUN. -
Aujourd'hui le SMA a certifié son moteur diesel mais ce sont pour les 180 CV et
il a l'intention de construire 2000 moteurs par an. C'est un moteur diesel plus
économique et plus silencieux.
M. LE PRESIDENT. -
Il est important que nous ayons ce débat, cela force un peu les choses.
S'il n'y a pas
une gêne quelque part, s'il n'y a pas du grippage, cela n'avance pas.
Que nous ayons
cette démarche au niveau d'un aérodrome qui fonctionne avec 70 % de trafic de
tours de piste est assez exemplaire. C'est un domaine sur lequel nous pouvons
travailler et si nous débouchons ce sera probablement pérennisé par les
fabricants eux-mêmes. Nous n'aurons donc plus les problèmes d'adaptabilité de
pots d'échappement spécifiques.
M. SOUDRY. -
A très court terme, mais je ne dis pas que cela se fera demain, une
réglementation empêchera des avions non équipés de voler.
De même que
l'on rencontre ce type de problème quand des avions sortent des catégories des
nuisances admissibles.
En Allemagne, si
vous êtes hors catégorie de nuisances admissibles les contraventions sont
importantes.
Nous serons
admis mais il faudra payer une amende importante.
M. LEBRUN. -
En Allemagne, les petits monomoteurs sont équipés de silencieux et de surcroît
d'hélices multipales ou des quadripales quand ils atterrissent à Lognes. Les
Allemands ont 15 ou 20 ans d'avance sur nous.
M. SOUDRY. –
Notre flotte est assez ancienne et il faut penser à son renouvellement. Nous
arrivons au bout puisque le type de CESSNA dont vous parlez concerne des avions
qui ont 25/30 ans.
Les TB20,
construits il y a deux ou trois ans, sont arrivés et ils sont déjà équipés de
ces pots d'échappement.
Il est vrai
que cela pose des problèmes techniques car qui prend la responsabilité ?
Le constructeur
et l'administration ont besoin d'un dossier d'approbation. Il faudra démontrer
à l'administration et au constructeur que ce que l'on veut leur vendre
fonctionne.
Il faut
procéder à tous les essais et construire ce dossier d'approbation, le leur
proposer. C'est à partir de là que la décision d'acceptation peut aboutir.
M. LE PRESIDENT. - Comme
un dossier est engagé, je crois que nous pourrons peut-être gérer le niveau de
blocage.
Nous
continuerons à travailler dans la configuration que nous avons constituées qui
est une configuration groupe de travail puisque la DIRAP, l'Aéroport de Paris
et les aéro-clubs sont associés. Nous travaillons également avec la DIRAP et
l'aviation civile puisque nous devrons régler le problème technique pour
avancer et équiper.
Sur les tours
de piste, vous vous souvenez que le Préfet nous avait proposé de tester en
fonctionnement effectif, puisque c'est le test qui a été proposé, à un tour de
piste qui s'inspirait en partie de celui proposé par les associations de
riverains. Il a été un petit peu modifié mais il reste dans le même esprit de
contrainte : un passage identifié sur des zones qui soient les moins
urbanisées et une sécurité convenable concernant le fonctionnement de
l'approche de tour de piste et ce, en fonction des règles applicables.
M. BLIN. -
Cela concerne la modification du circuit de piste de la piste numéro 5-23, avec
une trajectoire modifiée proposée par la DIRAP sur laquelle au début nous
étions défavorables. Néanmoins, nous vous avons interrogé, Monsieur LEBRUN, et
il sera fait à 1 000 pieds, soit une différence de 60 m.
Nous avions
espéré le faire vendredi dernier. Nous avions pris la météo car nous voulions
le faire grandeur nature sur trois heures de suite pour que ce ne soit pas
artificiel. Il y avait un inspecteur de la DGAC du SFAC, Service de la
Formation Aéronautique et Contrôle technique les usagers de l'aérodrome.
Nous avions
fermé l'aérodrome aux autres usagers de la plate-forme qui, s'ils voulaient
venir, devaient se documenter. Il s'avère que le vendredi après-midi n'était
pas si mauvais par rapport aux prévisions météorologiques.
M. LEBRUN. -
Sauf que vous avez décollé dans l'autre sens.
M. BLIN. –
Oui, mais c'était la bonne piste. Cela ne changeait rien.
Je crois qu'il
faudra trouver une solution plus simple pour mettre en œuvre l'expérimentation.
Nous l'expérimenterons entre nous.
Nous voulons
que chacun de son côté tire ses conclusions, c'est-à-dire nous contrôleurs,
côté pilotes et côté riverains avant de nous réunir pour débriefer.
Nous ne voulons
pas que le débriefing se fasse sans en avoir discuté entre nous.
M. PATTO. –
Aurait-il été possible de rajouter dans les essais une altération de quatre
pour éviter le village de Courcelles sur Viosne sur la piste 23-05, lorsque le
vent est au sud-ouest ?
M. BLIN. -
Vous voulez dire 23 ?
M. PATTO. -
Oui.
M. BLIN. –
Nous ferons l'expérimentation. Je ne peux pas vous répondre.
M. LEBRUN. -
La question peut-elle être notée ?
M. BLIN. –
Oui. Vous demandez une altération vers le sud-est au décollage ?
M. PATTO. –
Oui, c'est cela, comme cela existe à Lognes .
Ce n'est pas
reporter les nuisances parce que les avions passeraient au-dessus des bois.
M. BLIN. -
Nous parlons de personnes qui sont à l'entraînement, c’est-à-dire de personnes
qui tournent systématiquement dans le même sens.
M. GUIARD.
- Ils vont tout prendre sur la rue Victor Hugo comme ils le font de temps en
temps.
M. BLIN. -
Oui c'est vrai.
C'est une
étude que nous pouvons mener au même titre que ce qui est proposé par la DIRAP.
M. PATTO. -
Tout dépend du degré de l'altération.
M. BLIN. - L'intérêt
est d'avoir assez d'avions dans le circuit pour que ce soit valable. Si vous en
avez trois, cela n'a aucun intérêt.
Si nous le
faisons, nous vous avertirons du jour où nous le ferons. Pour l'instant, il
faut tester celui-ci.
M. PATTO.
- Qu'est-ce que qui s'opposerait ?
M. BLIN. –
Nous ne sommes pas trop favorables aux situations compliquées.
Une altération
au décollage 23 n'est pas impossible. Vous parlez du circuit de Lognes qui est
très compliqué. Il faut faire des choses simplement car on a déjà du mal à les
faire respecter quand c'est simple. Imaginez ce qu'il en sera si les choses
sont plus complexes
Néanmoins, M.
GUIARD exprime la crainte du bout de la rue Victor Hugo à juste titre. Un jour,
nous pouvons faire un test mais avec beaucoup d'avions pour que ce soit
réaliste.
M. PATTO. -
Dans l'esprit, il n'est pas question de reporter les nuisances ailleurs.
M. BLIN. -
J'ai bien compris. Je crains du côté du pilote. Il ne faudrait pas que l'on lui
dise qu'il fait quelque chose de compliqué.
Ce sont
souvent des élèves qui font l'entraînement sortie de piste. Les repères doivent
être simples.
M. KROTOFF. -
La personne qui est en école dispose d'une carte minuscule dans son avion,
c'est-à-dire que cette carte est réduite à une toute petite surface qui fait
qu'à plus ou moins 200 mètres près, on ne sait pas trop.
M. BLIN. -
Les circuits de piste sont réalisés à 90 % par les personnes de
l'aérodrome.
M. KROTOFF. -
Une altération de 4 se fait aussi à Toussus.
M. BLIN. -
En sortie d'aérodrome.
M. SOUDRY. -
Je suis pilote professionnel et pilote d'hélicoptère. La règle absolue est le
contournement des localités.
Le pilote
d'hélicoptère qui vole en ligne droite doit, dans la mesure du possible, contourner
les localités et tous les pilotes professionnels le font.
Ici, il n'y a
pas d'ambiguïté. J'avais proposé que des photographies assez grandes soient
réalisées par l'I.G.N. Nous avions eu un plan intéressant qui était une
réduction afin de voir le tour de piste et les villages avoisinants pour bien
sensibiliser tous les pilotes au tour de piste et aux villages existants.
Je crois que
l'ensemble des pilotes qui volent à Pontoise ne connaissent pas forcément la
position de Courcelles ou celle de Boissy-l'Aillerie, et s'ils étaient
davantage sensibilisés sur la position des villages ce serait mieux pour
l'ensemble des personnes qui sont en dessous.
Quand je suis
en avion, j'évite tous les villages, mêmes le seuil des villages.
Je suis
d'accord avec vous, Monsieur BLIN. Il est vrai que les personnes habituées à
l'aéroport font très attention.
M. BLIN. –
Effectivement, vous voyez parfois des personnes sortir du circuit de piste très
loin. Cela existe mais la majorité des personnes qui font du circuit de piste
sont basées.
L'école se
fait essentiellement la semaine et il y a un peu moins d'instructeurs le
week-end.
Le week-end,
les pilotes n'ont pas obligatoirement tourné la semaine.
M. SOUDRY. -
Les contrôleurs disent d'éviter de survoler tel village et à partir de ce
moment-là, les personnes sont sensibilisées qu'il existe une trajectoire
établie. Ci celles qui survolent les villages sont en infraction, ce n'est pas
la même chose.
On ne peut
rien faire contre une personne qui se met en infraction.
M. LEBRUN. -
Nous vous invitons à venir passer un dimanche après-midi à Frémicourt.
M. SOUDRY. -
Je suis riverain comme vous. J'habite à Conflans Sainte Honorine. Les avions de
Roissy volent à très basse altitude et ils passent à une vitesse incroyable.
Je suis à
25 m de la 184. Ce n'est pas pour autant que j'ai souhaité qu'elle soit
fermée sinon cela aurait posé des problèmes aux personnes qui travaillent
régulièrement à Versailles.
M. MILLET.
- Ce ne sont pas les mêmes avions.
M. SOUDRY. -
Je suis riverain aussi et je connais les problèmes des riverains.
M. LE PRESIDENT. -
Sur l'altération, nous verrons si nous pouvons l'intégrer. Nous prenons note de
la demande.
M. BLIN. -
Il y a peu de chance que cela aboutisse.
M. HENIN. –
Pourquoi ?
M. BLIN. -
Ce sont des choses qui ont été faites ailleurs et qui n'ont pas bien
fonctionné.
M. PATTO. -
Je suis désolé d'insister. Mon beau-frère est pilote à Lognes ; il me dit
que cela se passe bien et que cela ne pose aucun problème.
M. LE PRESIDENT. –
Nous le prenons en compte.
M. GUIARD. - Permettez-moi
d'insister sur le fait qu'il ne faut pas reporter le problème de Courcelles sur
le village voisin.
M. LE PRESIDENT. - Pour
la DIRAP, vous êtes chargé d'organiser le dispositif au sol, en particulier sur
les différents sites pour que nous puissions à l'issue de ces trois heures
avoir un rendu non pas par appareil de mesure mais un rendu réalisé par les
riverains in situ, savoir si nous constatons une amélioration ou pas.
Dans ce
dispositif, nous pouvons très bien considérer que nous inclurons une altération
puisque nous avons des pilotes qui sont aussi des pilotes professionnels. Cela
permettra de voir si nous ne transposons pas sur Boissy-l'Aillerie.
M. PATTO.
- Ce n'est pas du tout mon propos.
M. LE PRESIDENT. - Nous
constatons par rapport au circuit de piste antérieur que nous avons pris
l'option d'essayer d'éviter au maximum les agglomérations. Cependant, il reste
une contrainte mais je me fais l'interprète des contrôleurs. Nous avons une
distance importante concernant les possibilités et les capacités de contrôle.
Nous ne
pouvons pas non plus ajouter des risques supplémentaires en termes de risques
habituels. Il faut tester.
M. LEBRUN. -
C'est pour cela que nous avons demandé à rehausser les avions à 2000 pieds
et nous nous sommes entendus pour maintenir le circuit mauvais temps car quand
il fait mauvais, vous pouvez utiliser le circuit en pointillés.
M. LE PRESIDENT. -
C'est cela. Une alternative mauvais temps existe sur un circuit court.
M. BLIN. -
Je vous avais répondu à ce sujet et du fait que vous aviez dit cela, nous
n'avions plus aucune objection.
M. LE NOAN. –
Avez-vous déterminé le type d'avions qui effectueront le tour de piste ?
M. BLIN. –
Nous voulions prendre une journée normale avec toutes les personnes qui
tournaient sur la plate-forme. Je suis allé voir tout le monde et même
Aéro-Académie, Air Ouest, c’est-à-dire tous ceux qui font de l'école. Nous leur
avons dit que nous allions mener une expérimentation de 13 heures à 16 heures.
Nous voulions prendre tout le monde.
Lorsque nous
réalisons une expérience, nous prenons quelqu'un de chez nous, un inspecteur du
SFAC. Il est sûr que la personne essaiera d'être au plus proche du trait.
Nous avons
décidé qu'il fallait que cela dure pour pouvoir nous rendre compte. Il faut
coller à la réalité sinon c'est inutile.
Nous avions
décidé de peut-être le faire plusieurs fois. Nous avions fermé l'aérodrome aux
extérieurs mais nous voulions que tout le monde joue le jeu.
La
météorologie de jeudi après-midi n'était pas fameuse ; elle était
catastrophique vendredi matin mais tout compte fait, ce n'était pas si mauvais
que cela.
M. LE PRESIDENT. –
Le reportons-nous ?
M. BLIN. –
Nous verrons comment procéder avec les personnes de la DIRAP.
Nous
souhaitons quelque chose de souple surtout pour vous parce qu'il est difficile
d'obliger des personnes à rester chez elles pour tester.
Nous vous
préviendrons du jour du test.
M. LE PRESIDENT. –
Nous pouvons nous caler sur la troisième semaine, c'est-à-dire le 30 novembre.
M. HENIN. -
Vous avez dit que l'altération de 4 ne serait peut-être pas acceptée par les
utilisateurs ?
M. BLIN. –
Oui, de toute façon nous le testerons.
M. HENIN. - Monsieur SCHWAB avait émis un avis négatif.
M. BLIN. -
Cela n'empêche pas de tester ; même sur le circuit de piste ma direction
n'avait pas un avis favorable. Néanmoins, au niveau contrôle et des
utilisateurs si nous constatons que cela fonctionne bien, il n'y a aucune
raison de s'en priver.
On peut avoir
des préjugés défavorables mais si cela fonctionne, pourquoi s'en priver ?
Ce n'est pas
quelque chose que l'on fait naturellement. Génicourt est le village qui a été
le plus sensibilisé. Ce n'est pas l'altération au décollage mais à
l'atterrissage. Les personnes passent à l'extérieur de la zone de Génicourt
pour suivre la nationale et peu de personnes le font bien.
M. PATTO. - Je
vois plutôt l'altération à partir de la Viosne.
M. BLIN. -
Je ne peux pas vous répondre mais je crois que techniquement ce n'est pas
simple.
Au-dessus de
la Viosne, vous êtes en montée. Il y a beaucoup de choses à faire.
M. LE PRESIDENT. –
Nous le testerons.
M. GUIARD. -
Dans le cadre de ce tour de piste qui est un périmètre plus important, cela ne
va-t-il pas générer un nombre d'avions en vol plus important qu'auparavant ?
M. BLIN. -
Non.
En développé,
c'est sensiblement la même longueur.
M. GUIARD. -
Le périmètre n'est-il pas plus important ?
M. BLIN. –
Non, il est plus carré.
Vous aviez
mesuré, Monsieur LEBRUN. A 100 mètres près, c'est la même chose.
M. LEBRUN. –
Oui, il est même un peut plus court.
M. METAIS. -
Concernant l'altération de 4 sur Génicourt est-ce officialisé parmi les
pilotes ?
M. BLIN. -
Les contrôleurs nous ont sensibilisés. Ils évitent au possible de faire passer
les avions derrière Génicourt connaissant votre problème.
Néanmoins, des
personnes qui connaissent bien le problème, savent qu'elles doivent effectuer
le grand tour et le font systématiquement sans qu'on leur demande.
Nous le
demandons à certaines personnes et quand nous pouvons éviter, nous demandons
aux personnes de tourner avant. Les silos sont remarquables à Génicourt.
C'est le seul
village que l'on voit réellement bien de la plate-forme. On peut donc l'éviter.
Je vous parle
du côté contrôleur.
M. METAIS. – Nous
avons toujours des avions qui passent au-dessus de nous.
M. BLIN. - Des
rappels sont faits. Des personnes sont sensibilisées ; elles sont de plus
en apprentissage.
Génicourt est
l'endroit où la sensibilisation est la plus importante.
C'est
différent pour les personnes dans la vallée. C'est le cas de Courcelles et pour
Boissy, c'est pareil, vous êtes dans la vallée.
M. PATTO. -
S'il y avait plus de respect des pistes, nous serions beaucoup moins inquiétés
par les nuisances.
Je crois
qu'une éducation est à faire auprès des pilotes. Un rappel permanent devrait
être fait.
M. BLIN. -
Beaucoup de rappels ont été faits dans les clubs.
M. PATTO. -
Je suis étonné de l'importance du nombre d'avions qui ne respectent pas les
règles.
Nous, les
riverains qui sommes sur place, nous voyons comment cela se passe. On a l'air
de croire que nous amplifions les problèmes. Ce n'est malheureusement pas le
cas.
M. LE PRESIDENT. -
C'est un point qui fait partie des actions que nous pouvons initier à partir de
notre Commission parce qu'il s'agit de problèmes de respect de prescriptions
aéronautiques.
Actuellement,
nous travaillons sur le théorique, c'est-à-dire qu'une obligation réglementaire
légale existe d'utiliser tel domaine. Si nous constatons qu'un nombre important
de pilotes ne respectent pas, nous travaillerons sur les aéro-clubs.
M. BLIN. –
A partir du moment où la réglementation dit qu'en dehors de l'atterrissage et
du décollage, à moins qu'il s'agisse d'un passage délibéré à 50 m du sol,
c'est très difficile.
M. PATTO. -
Ce n'est pas 50 m mais cela doit se situer autour de 75/100 m.
M. LE PRESIDENT. –
Nous regarderons mais si c'est une question, je ne suis pas contre le fait de
l'examiner puis de travailler avec les aéro-clubs sur une méthodologie de
meilleure reconnaissance.
M. PICHERY. -
C'était l'objectif de la charte de bon usage.
M. LE PRESIDENT. -
Dans notre compétence, il y a le contrôle du respect de la charte. Si en votre
qualité de représentant d'un certain nombre de riverains cela vous paraît être
un point essentiel, nous travaillerons dessus.
Peut-être
faut-il amener des dispositifs techniques au niveau des aéro-clubs qui
permettent une meilleure reconnaissance ? Ce n'est pas exclu.
M. PATTO. -
Pourquoi pas avoir des réunions avec les usagers ?
M. LEBRUN. –
C'est fait avec les usagers mais pas avec les pilotes.
M. PATTO. -
Dans ce cas, avec les pilotes.
M. DUBREUIL. -
Qui peut intervenir officiellement auprès des aéro-clubs ?
Je sais que la
DIRAP le fait mais à partir de quel niveau ?
M. SOUDRY. -
Les ADP fournissent déjà une carte dont l'investissement était de l'ordre de
5 000 francs à raison de 600 francs par carte. Ils fournissent une
carte, une vraie photographie aérienne de l'I.G.N. avec la position des
villages sur laquelle on applique le nouveau tour de piste en calque et l'on
travaille autour des villages.
Personne ne
connaît la maison du Président de la DIRAP. Si on lui montre, il évitera de la
survoler.
M. LEBRUN. -
La DIRAP représente tout le monde.
M. DUBREUIL.
- Une fois que le tour de piste sera calé qui le fera respecter ?
M. BLIN. -
Il y a une question de fait.
Nous, ADP,
avions fait des cartes très grandes que nous avions diffusées à tous les
usagers et dans toute la région parisienne. Nous en avons tiré 1 000 ou
1 500.
Après, c'est
l'aviation civile.
M. DUBREUIL.
- Vous avez fait de l'information.
M. BLIN. - Absolument.
M. LE PRESIDENT. -
Cela s'impose-t-il réglementairement et de quelle façon ?
M. DUBREUIL.
- C'est ma question.
M. BLIN. -
En fait la réglementation est un arrêté qui date de 1992, c'est la
réglementation de base. Il existe peu de terrains de France sans aucune
obligation légale.
Nous avons dit
que dans les endroits un peu sensibles il était nécessaire de tracer une
trajectoire "qui doit être respectée
dans la mesure du possible" est-il écrit.
M. LE PRESIDENT. -
Le fait de redéfinir un circuit de piste permettra aussi d'être un point
d'appui pour réexaminer mais comme nous avons la charte, dans son cadre, je
suis d'accord pour refaire une réunion sur le nouveau circuit de piste au cours
de laquelle nous évoquerons ce problème.
Je pense qu'il
est important d'avoir des contacts successifs dans une dynamique d'amélioration
et nous dire les choses. Il y a toujours un minimum de bon sens dont nous
sommes tous prêts à tenir compte.
Cela ne signifie
pas qu'il n'existera pas certains comportements mais si nous pouvons les
limiter et que ce soit pas une habitude mais le fait d'un certain nombre, nous
pouvons commencer à mieux travailler dessus en termes de réflexion.
M. LE NOAN. -
Il faudrait obtenir des contrôles inopinés et réguliers de la part de la
gendarmerie de l'air.
M. BLIN. –
Nous l'avons déjà fait.
M. LE NOAN. -
Je dis bien "contrôles inopinés et réguliers" et pas une fois dans
l'année.
Il faudrait
que nous obtenions une présence plus fréquente de la part de la gendarmerie de
l'air qui est la seule habilitée à dresser des procès-verbaux.
M. LE PRESIDENT. -
Je suis d'accord avec M. LE NOAN. Il est vrai que dans notre approche
nous avons une recherche de consensus, une recherche de bons sens mais aussi le
fait de concrétiser certaines infractions ne me paraît pas devoir être écarté,
à condition que nous ayons bien calé les situations, que nous sachions sur
quelle base nous fonctionnons, que nous ayons travaillé avec les associations,
etc. A ce moment-là, sur le principe, je n'y suis pas opposé.
M. KROTOFF. - Je
suis inquiet d'un circuit de piste aussi grand parce que l'on reste en vue de
la piste.
M. DUBREUIL. –
Nous venons de parler de l'information qui a été faite. Pouvons-nous résumer où
nous en sommes ?
Nous avons
parlé qu'une information avait été faite auprès des aéro-clubs. Nous avons dit
également que les circuits de piste n'avaient pas une valeur légale.
M. BLIN. -
Il est dit que l'on doit quand même le respecter.
M. DUBREUIL. -
C'est ce point que j'aimerais voir préciser et peut-être aussi avoir des
précisions sur ce que nous allons faire.
Nous avons
parlé d'intentions, à savoir d'intervenir si nous constations que les défauts
de respect du circuit de piste concernaient toujours sur les mêmes personnes.
Tout cela
était de l'intention. Pouvons-nous dire exactement ce qu'il en est ou arriver à
quelque chose de très concret, c’est-à-dire savoir qui va alerter les
aéro-clubs et pas simplement en information ?
N'y a-t-il pas
eut des mesures qui sortent des cadres administratifs généraux pour en même
temps que les mesures sur les silencieux apporter une réglementation, quelque
chose de plus directif qu'une information qui a déjà été donnée ?
M. SOUDRY. -
Je pense que cela peut être fait au niveau d'un responsable d'aéro-club comme
l'aéro-club HISPANO ou diligenté par les Aéroports de Paris.
Il faudrait
faire cette photographie aérienne et ne pas produire une carte. Je reste
convaincu qu'il faut identifier les villages.
Jusqu'à
maintenant, il n'a été question que de carte et pas de photographies aériennes.
M. GUIARD. -
On dit que seule la gendarmerie spécialisée peut dresser procès-verbal. cela
peut avoir une vertu pédagogique auprès des pilotes si les contrôles étaient
plus fréquents et plus inopinés.
M. LE PRESIDENT. -
Je propose d'approfondir la situation juridique pour qu'à notre prochaine
réunion nous puissions faire un point spécifique sur la situation juridique,
même si nous constatons que nous sommes un peu désarmés.
M. PATTO. - Les
maires n'ont-ils pas la possibilité de porter plainte ?
M. LE PRESIDENT. - Porter
plainte c'est dénoncer un fait qui peut constituer une infraction pénale.
Or, il faut
que vous ayez les éléments constitutifs pour l'infraction pénale, c'est-à-dire
qu'au moins un témoin ait vu un avion dont il aurait relevé l'immatriculation
mais à partir du moment où c'est une personne n'ayant pas de délégation légale
pour le faire, ce qui n'exclut pas de le faire...
M. LEBRUN. -
Le maire est assermenté.
M. LE PRESIDENT. – Oui,
mais ou il est témoin ou il ne l'est pas.
S'il est
témoin, il peut le faire.
Mais le maire
déposant plainte parce qu'on lui a dit qu'il y avait un avion qui... ce n'est
pas possible.
Le maire,
officier de police judiciaire, constate que l'avion immatriculé tant passe en
appréciation à telle distance. Ensuite, c'est au juge de décider. Il apprécie.
Juridiquement,
c'est possible.
Maintenant,
n'est-il pas préférable à partir du moment où le circuit de piste est calé, que
l'on a engagé les choses, que l'on a fait des mises en garde à l'égard des
aéro-clubs, des instructeurs de dire : "Nous ferons procéder à un certain nombre de contrôles." ?
Il n'est pas
impossible de le réaliser.
M. PATTO. -
Je voulais préciser que les maires ont cette possibilité, au cas où il n'y a
pas de suite avec la gendarmerie de l'air.
C'est un point
que je soulève.
M. LE PRESIDENT. – Il
est vrai que la gendarmerie de l'air à ses charges mais cela ne fait rien.
Le dernier
point concerne la situation juridique exacte.
Je note ce
point-là pour qu'avec l'aviation civile nous puissions faire un point effectif
sur la base elle-même.
M. HENIN. -
Monsieur le sous-préfet, puisque la charte ne peut pas parler de la sécurité
des populations, il ne figure pas dans la charte qui a été signée de notion de
sécurité de populations, nous parlons du bruit.
Il me semble
me souvenir qu'au mois de septembre cette expérience devait s'accompagner de
mesures de bruit. Ne faudrait-il pas dans la nouvelle expérience du
30 novembre s'assurer auprès du laboratoire national d'essais soit à
différents endroits et dans nos villages qu'à telle altitude ou au passage de
tel avion il existe tant de décibels ?
Je pense qu'il
faut être positif dans la démarche que nous avons. Il faut préparer le futur
plan d'exposition au bruit.
Si nous
n'avons pas de données dans nos villages nous serons les uns et les autres en
mauvaise position pour défendre tel ou tel circuit de piste et les hauteurs que
doivent atteindre les avions.
La question
que pose aujourd'hui certaines populations est de savoir si l'aviation
commerciale qui arrive, étant donné qu'elle est plus bruyante même si on dit
qu'elle répond à certains critères de prévention des bruits, va respecter
certaines altitudes de décollage et d'atterrissage et ne pas passer comme un
chasseur au-dessus de nos villes.
Un pilote
réalise un virage extraordinaire sur Marines. Cela doit être un ancien de la
chasse.
M. SOUDRY. -
Avec quel type d'avion ?
M. HENIN. -
Avec un gros bimoteur qui doit faire cinq ou six passagers.
M. SOUDRY. -
Ne me dites pas que c'est hier ou avant-hier ou il y a un mois parce que nous
n'avons pas mis un avion en l'air depuis deux mois.
M. BLIN. -
Il y a moins de bimoteurs.
M. LE PRESIDENT. -
Je répondrai partiellement à votre première question avec l'expérience des
mesures.
Le dispositif
de l'installation d'un appareil de mesures est une installation qui a certaines
contraintes, c'est-à-dire qu'on ne peut pas la mettre n'importe où.
M. HENIN. -
Il sait faire. Je pense que les maires en concertation demanderont certainement
leur petit appareil pour capter le bruit lors de ces expériences.
M. METAIS. -
D'autant que nous pouvons l'installer dans les mairies puisqu'ils passent
au-dessus.
M. LE PRESIDENT. -
L'Aéroport de Paris, à la demande du Préfet s'était porté volontaire pour cette
opération qui vise à installer un dispositif qui avait commencé à être
localisé, puisque c'est le laboratoire de l'ADP qui a été saisi. C'est appareil
vise à être positionné en sortie.
Nous avons
demandé qu'un deuxième soit envisagé de l'autre côté pour avoir un encadrement.
Voilà où nous
en sommes.
M. BLIN. -
C'est en seuil 23. Le premier site retenu est la station de pompage à
Courcelles sur Viosne.
M. SOUDRY. -
C'est à double tranchant parce que si les levées de bruit ne sont pas
suffisantes, ce qui risque d'arriver en ce moment, vous ne pourrez plus
revendiquer quoi que ce soit.
M. HENIN. -
Il ne faut pas faire de procès en l'air. C'est le sens de ma remarque.
M. LE PRESIDENT. - C'est
une démarche qui est engagée aujourd'hui par le laboratoire d'ADP. L'important
est d'avoir le différentiel. Ce n'est pas tellement la mesure absolue de bruit
mais savoir comment cela évolue, si nous avons une amélioration ou une
détérioration.
Il est vrai
que ce n'est pas le dispositif absolu et que s'il y en avait un dans chaque
mairie ce serait mieux mais en termes de financement, nous sommes dans ce
dispositif pour l'instant.
Si de
l'aviation commerciale s'installe nous aurons des éléments de différentiel et
une appréciation objective.
Ce ne sera pas
une impression de chacun.
M. LE NOAN. - Je
m'adresse à Aéroport de Paris : il conviendra de faire attention que les
mesures de bruit soient compatibles avec les recommandations de l'ACNUSA.
L'ACNUSA a
fait des recommandations sur l'enregistrement des mesures de bruit, notamment
le fameux indice NDEN. Il faudrait que ce soit transposable quand les textes
réglementaires paraîtront.
Faites
attention à ce que nous disposions de mesures de bruit qui soient
représentatives et qui puissent être utilisées par la suite quand nous aurons
les critères réglementaires.
M. NOBECOURT.
– L'installer sous la station de pompage, juste sous l'axe. Nous voulons
mesurer l'impact sur la commune.
M. PATTO. -
La station de pompage est légèrement excentrée.
M. NOBECOURT.
- C'est intéressant de le mettre sous l'axe.
M. LEBRUN. -
Je crains qu'il n'y ait aucun différentiel entre l'ancien et le nouveau parce
que c'est la même branche au décollage.
A Courcelles,
nous ne verrons rien.
M. LE PRESIDENT. -
Ce n'est pas le but de l'installation. Il faut la ramener à son objectif.
L'intérêt
n'est pas de tester la différence entre le circuit de piste que nous avons
aujourd'hui et celui que nous mettons en place mais d'avoir des éléments
objectifs de variation de nuisances soit parce que nous avons des appareils
nouveaux, soit parce que nous avons utilisé des silencieux, soit parce qu'une
ligne s'installe. Cela permet d'avoir des données.
Cela ne
condamne pas pour autant les dispositifs plus larges mais pour l'instant, l'engagement
pris par Aéroport de Paris est celui-là.
Je suis prêt à
reparler du fonctionnement des circuits de piste, de l'expérience que nous en
tirerons, des circuits de piste définitifs mis en place et voir s'il faut aller
plus loin mais aujourd'hui, je veux une information.
M. PICHERY
- Le fonctionnement des circuits de piste est prioritaire parce qu'à l'époque,
aux endroits où la trajectoire est pratiquement immuable, nous avions fait des
contrôles de bruit mais cela se gâtait dès l'instant où les avions coupaient
trop court. Or, nous ignorions où installer le contrôle du bruit :
fallait-il le positionner où les avions devaient passer ou à l'endroit où ils
passaient réellement ?
Avec l'action
menée auprès des différentes écoles, la situation s'est améliorée mais le vrai
problème était que l'on ignorait où positionner le contrôle.
C'est la
raison pour laquelle nous fonctionnons toujours sur le PEB de 1981 puisque la
révision proposée avait été refusée par l'ensemble des communes car l'on ne
pouvait pas accepter un plan d'exposition puisque le bruit ne passait pas où il
était prévu.
M. LE PRESIDENT. -
Parce qu'il n'y avait pas de respect du circuit de piste.
Sur
l'exposition au bruit, nous pouvons voir quelle est la démarche. C'est
nécessairement l'exposition aux bruits générés par le fonctionnement de la
plate-forme dans le respect des règles de fonctionnement normale de la
plate-forme. Là, nous pouvons avoir une première démarche de tests.
Dire qu'avec
un système de test nous résoudrons les autres questions qui sont relatives au
passage, je crois que c'est plutôt du domaine du respect réglementaire et du
constat que certains appareils ne respectent pas, tout simplement, les
questions n'étant pas de savoir si cela fait du bruit ou pas. Il faut que d'une
certaine façon nous les amenions à réintégrer le circuit.
De toute
façon, cela doit être calé. Je pense que nous reparlerons de cette question
mais il faut que nous ayons cette première installation.
M. DUBREUIL. - Ce
que disait M. SOUDRY est à prendre en considération au moment des essais parce
que pour l'instant, nous notons une diminution du volume des vols
impressionnante par rapport à d'habitude. Il ne faudra jamais considérer que
c'est le plein pot, parce qu'il se peut que ces essais fonctionnent très bien.
Or, les situations peuvent revenir et les bruits ne seraient pas les mêmes.
Par ailleurs,
je suis toujours très inquiet, Monsieur le sous-préfet, quand vous évoquez
comme un fait acquis la mise en place de lignes commerciales de gros avions qui
feraient davantage de bruit.
M. LE PRESIDENT. -
Je crois que c'est la réalité dans laquelle nous nous trouvons. C'est une
fonctionnalité ouverte juridiquement et par conséquent, je suis personnellement
amené à l'évoquer comme une possibilité juridique où il n'y a pas d'obstacles
particuliers sauf les normes que l'on peut avoir concernant les appareils.
Je comprends
très bien votre démarche et nous ne sommes pas seulement là pour exprimer des
avis techniques.
M. LE NOAN. -
Une confusion est peut-être née de mes propos quand je parlais d'enregistrement
de mesures de bruits telles qu'elles avaient été, me semble-t-il, acceptées par
M. le Préfet en septembre.
Je parlais des
tours de piste et non des avions qui décollent de l'aviation commerciale.
Un avion
atterri et décolle tout droit. Un avion commercial ne fait pas de tour de
piste.
Dans mon
esprit, M. le Préfet avait donné son accord que des mesures de bruit permettent
d'apprécier les nuisances engendrées par l'aviation légère dans le cadre d'un
fonctionnement de tours de piste autour de l'aérodrome.
Ils concernent
la révision du bruit. Le ministère de l'Equipement a fait connaître sa décision
de ne pas engager la procédure de révision du P.N.B. dans l'attente de la prise
en compte des recommandations de l'ACNUSA.
M. LEBRUN. -
On se souvient de l'avion qui effectuait une belle boucle sur le village. Quand
vous dites : "Il part tout
droit", ce n'est pas tout à fait vrai.
M. GUIARD. -
La limite de ces propos et celle que nous pouvons avoir est la promesse d'ADP
de ne pas investir sans consultation des élus et de leur accord ; c'est la
limite que nous pouvons avoir.
C'est la tenue
de leur promesse en fait.
M. MARTINOT. -
Pour compléter votre propos et sachant que je ne suis pas un spécialiste du
droit, il est vrai qu'il n'y a pas d'obstacles juridiques aujourd'hui à ce
qu'une aviation à trafic aéronautique de type commercial se développe sur cette
plate-forme.
Cependant, je
ferai remarquer que nous sommes dans la région administrative d'Ile de France
et que le schéma directeur prévoit essentiellement pour Cormeilles un objectif
de développement de l'aviation d'affaire permettant à des activités comme celle
de votre entreprise ou d'autres de se développer. J'espère qu'elles
retrouveront un meilleur niveau d'activité que celui que la conjoncture
entraîne.
Nous serons
donc dans ce cas attentifs à veiller à ce que les concordances entre les
orientations prévues par le SBA et l'avenir de la plate-forme, en étant bien
entendu d'accord sur le fait que son activité ne doit pas être synonyme de
zéro.
Sur le
problème soulevé par M. HENIN, c’est-à-dire les mesures de bruit du trafic
existant liées à l'aviation de loisir, ce n'est pas seulement une préoccupation
du mouvement associatif qui se fait l'écho de la préoccupation et des souhaits
des riverains. C'est aussi une préoccupation du Parc naturel régional qui, dans
sa charte, celui-ci demande dans l'Article 9-3 que soient mises à l'étude les
nuisances sonores existantes pour les limiter, pour n'en pas créer de nouvelles
et que l'aérodrome ne connaisse pas d'extension sur le Parc.
J'avais été
amené lors de la réunion du 18 septembre de la Commission consultative de
l'environnement à repréciser ce point de la charte.
Je voudrais
vous demander, Monsieur le Préfet, puisque cela n'avait pas été précisé en
séance, si dans votre dossier concernant l'aérodrome - et je m'adresse
aussi au personnel de la préfecture ici présents - vous avez à un moment
ou un autre depuis la création du parc eu une demande du Comité syndical du
syndicat mixte du parc pour que les instances appropriées se chargent d'initier
cette entreprise de mesure des nuisances existantes.
Je me tourne
aussi vers les membres du Syndicat Mixte présents parmi nous pour leur demander
s'ils se souviennent que ce problème ait été évoqué en séance.
M. LE NOAN. -
Je ne m'en souviens pas, donc je ne peux pas répondre.
M. PICHERY. -
Cela avait été discuté au Parc qu'une somme soit allouée pour l'acquisition
d'appareils de mesure.
Finalement, il
avait été dit qu'on allait plutôt se rapprocher d'ADP et mener conjointement
une opération qui aboutisse à des mesures sincères et véritables.
Une somme
relativement importante avait été évoquée pour opérer ces contrôles et aucune
objection n'avait été soulevée.
La seule
question qui avait été posée – et c'est pour cela que nous devions nous
rapprocher d'ADP - c'est que nous nous demandions si c'était le rôle du
Parc de se porter acquéreur d'appareils pour mesurer une nuisance dont il
n'était pas l'émetteur.
Je regrette et
j'en parlerai à Gérard CLAUDEL, car je préférerais que le Parc soit
présent. Nous pourrions peut-être prendre contact avec lui pour qu'il assiste à
ce type de réunions parce que s'il est bien que des associations s'expriment au
nom du Parc il est malheureux que le Parc ne puisse pas le faire.
M. MARTINOT. - Le
Parc est membre du Comité permanent.
M. LE PRESIDENT. –
Oui, ils sont membres.
Nous pouvons
très bien envisager de réexaminer cette question avec eux.
M. PICHERY. -
Cela me paraît important.
Je crois que
le fond du problème est que la Commission consultative ne soit que
consultative. Nous savons très bien que l'autorité préfectorale ne peut pas
s'opposer à l'ouverture de lignes dès l'instant où un dépôt d'ouverture
correspond à des aéronefs compatibles avec la plate-forme.
J'entendais M.
MARTINOT discuter et tout le monde est d'accord pour dire que cette plate-forme
a une vie. Il faut regarder comment elle vit mais une évolution zéro est
difficilement envisageable.
Aujourd'hui,
cette solution de dépendance par rapport à des décisions qui nous échappent
totalement m'oblige un peu à m'arc-bouter et à opter pour des solutions
jusqu'au-boutistes qui ne me conviennent pas et que je ne souhaite pas.
Indépendamment
d'une conjoncture fort défavorable que l'on ne peut que déplorer, quand on sait
aujourd'hui que ce sont les infrastructures qui peuvent limiter et la décision
d'ADP qui nous promet de ne pas investir sur des plates-formes, c'est assez
fragile.
Les
situations, les directions, les objectifs peuvent changer et l'attente commerciale
et la demande peuvent évoluer et devenir très incitatives à ce qu'il se passe
quelque chose. Nous sommes dépendants de ces éléments. Nous savons que cette
plate-forme a une vie et que nous devons la laisser vivre. Concernant la
demande d'autorisation pour Londres j'avais dit que tout le monde se moquait de
son ouverture et que ce n'était pas une révolution. Elle a existé avec Aigle
Azur dont les avions n'ont jamais gêné, on ne les entendait pas. Ce malheureux
Débonaire est arrivé, on a entendu qu'eux.
M. SOUDRY. –
Non. L'avion de Débonaire était sûrement moins bruyant que les avions d'Aigle
Azur.
Des habitants
de Boissy ont été très gênés par l'avion de Débonaire parce que du fait d'une
panne en piste 05 ils ont dû composer pendant longtemps avec une procédure à
vue qui les obligeait à survoler les villages.
Que
voulez-vous y faire ?
C'est comme
lorsque vous avez une panne sur la route ou des travaux : vous êtes dévié.
Pendant cette
période, un problème obligeait l'avion de Débonnaire à ouvrir vers la droite et
à survoler l'ensemble des villages.
Cette une
situation est aujourd'hui réglée. Sans cela, je peux vous dire que vous ne
l'auriez jamais vu.
M. BLIN. – Nous
avions un moyen qui est devenu trop performant et trop sensible à
l'environnement. Les hangars de Glazure ** auraient perturbé le système.
Ce dont vous
parlez, c’est-à-dire l'atterrissage 23, c'est le contraire : obliger
à ce que la procédure soit faite en piste 05, ouvrir par la droite côté
Boissy-l'Aillerie, passe derrière Génicourt pour venir se poser en 23.
Nous espérons,
sachant que nous y travaillons actuellement, installer un moyen fiable et plus
précis en 23 aujourd'hui.
M. LEBRUN. -
Je voudrais évoquer les histoires de créneaux horaires et de limitation du
nombre d'avions en vol. Cela a-t-il été évoqué ?
M. METAIS. –
On a parlé d'une station de mesures à Courcelles. Vous avez parlé d'une
deuxième station prévue.
M. LE PRESIDENT. - Ce
n'est pas défini. Nous avons souhaité une deuxième station. Pour l'instant,
c'est à ADP de définir.
M. BRUN. -
Pour le site, il nous faut le téléphone parce que ce sont des mesures
permanentes faites de manière définitive, l'électricité et un local qui ferme.
M. METAIS. -
Cela peut être implanté chez nous, c'est très sécurisé.
M. LE PRESIDENT. – Nous
le notons.
M. BRUN. -
Nous enregistrerons aussi les nuisances de la 915.
M. HENIN. -
Si nous devons réaliser des mesures de bruit, le laboratoire d'ADP est certifié
Iso 9002, c'est-à-dire qu'il a démontré une certaine fiabilité dans ses mesures
et une certaine indépendance.
Concernant ces
mesures de bruit, il faut définir ce que nous souhaitons mesurer, l'intérêt de
ces mesures et avec quoi les comparer. En effet, des mesures au long du tour de
piste peuvent être effectuées et nous entendrons le bruit des avions.
Souhaitons-nous être uniquement sur le tour de piste ou nous éloigner du tour
de piste pour voir ce qui se passe lorsque le tour de piste évolue et quand les
avions changent de motorisation ?
Un cahier des
charges des mesures doit être réalisé avant de décider où nous voulons les
installer.
M. METAIS. -
C'est pour vous prouver que les avions sont hors du tour de piste et
qu'au-dessus de l'école et de la mairie des avions passent.
M. LEBRUN. -
Ce qui nous intéresse c'est ce que ressentent les habitants.
M. BRUN. -
Je reste sur un plan technique. On peut réaliser toutes les mesures de bruit
que l'on veut mais si on ne dit pas ce que l'on cherche, on aura mesuré du
bruit mais on ne pourra rien en faire.
M. LE PRESIDENT. – Nous
devons réfléchir à ce sujet parce que nous avons trois objectifs :
- quel bruit
sur le tour de piste sera choisi ?
- quel bruit
au décollage et à l'atterrissage parce que si des modifications de trafic avec
des interventions de trafics supplémentaires ou différents interviennent, il
faut voir si objectivement, par différentiel, s'il y a des augmentations et
quelle est leur nature.
- les mesures
de bruits qui permettraient d'établir des infractions ou des comportements et
des habitudes.
Cela signifie
que nous avons affaire à trois dispositifs.
Il faudra
effectivement y réfléchir pour voir ce que l'on propose et jusqu'où Aéroport de
Paris peut aller.
Si dans un
village on dit : "Il faut installer
une mesure de bruit à tel endroit parce qu'un avion passe." Et que
dans un autre on dit : "Mais
moi aussi, j'en ai, donc il faut les installer ici." cela définira
simplement la réalité de pratique.
Or, si nous
voulons une gestion de la fiabilité et de la justesse du circuit de piste il
faut avoir un dispositif sur le circuit de piste.
M. METAIS. -
Je voulais avoir un élément qui puisse prouver que le circuit de piste n'était
pas respecté.
On a dit que
le maire pouvait intervenir : là nous aurons une preuve sonore.
M. LE MEE. -
Je pense qu'une des mesures essentielles pour les mesures de bruit est
l'établissement d'un PEB.
M. BRUN. -
Un Plan d'Exposition au Bruit ne résulte pas de mesures de bruit. C'est un plan
d'exposition au risque de gêne sonore à partir d'éléments calculés.
On ne mesurera
pas du bruit pour constater le bruit. Ce n'est pas une procédure administrative
telle qu'elle est définie aujourd'hui.
Nous pourrons
effectuer des mesures mais nous ne les utiliserons jamais pour construire un
Plan d'Exposition au Bruit qui est dans sa construction un plan de risque
d'exposition à la gêne sonore telle qu'elle est définie administrativement.
M. LE MEE.
– Pas telle quelle est perçue par les personnes.
M. BRUN. –
Nous prenons en compte le bruit d'un appareil certifié tel qu'il existera à
l'année ultime de calcul de la prestation.
Par définition,
nous ne pouvons pas le mesurer.
M. LE PRESIDENT. -
Aujourd'hui, une approche théorique de calcul existe. Nous pouvons imaginer que
dans un Plan d'Exposition au Bruit une deuxième approche soit une approche de
tests et une approche de mesures avec un dispositif de mesures qui soit adopté.
Cependant, il est clair que cela ne peut être que sur une base d'une
réglementation à caractère national qui s'applique et qui prend en compte un
certain nombre d'éléments objectifs.
Quand vous
avez un PERI, c’est-à-dire un Plan d'Exposition au Risque d'Inondation, vous
travaillez sur le théorique avec des calculs de flux si vous connaissez ce
dispositif et, en même temps, vous intégrez un historique qui n'est pas
nécessairement totalement calé sur le théorique parce qu'il peut y avoir des
incidences particulières.
Pour
l'immédiat, nous sommes dans ce schéma, ce qui ne nous empêche pas de proposer
dans la mesure où les partenaires sont réunis un complément de dispositif par
rapport à l'existant.
Cependant, la
démarche prioritaire me paraît d'abord être la capacité de pouvoir avoir en
variation relative une augmentation de bruit si on a une différenciation de
trafic ou une fréquentation différente, et peut-être aussi sur le circuit de
piste avoir un premier test. Puis, dans un troisième temps, peut-être encore
aller plus loin.
Je ne cache
pas qu'il existe un problème de financement qu'il faut caler, mais pourquoi
pas ?
M. KROTOFF. -
Les maires voudraient connaître le nombre de décibels et s'il y a des pointes à
80 lorsque les avions passent au-dessus de leur village.
M. LE PRESIDENT. -
Si chaque maire souhaite installer un système en plein cœur de sa commune pour
connaître le bruit, c'est une autre démarche.
Ceci étant, je
crois qu'il paraît intéressant d'avoir une situation sur le circuit de piste
existant, c'est un avis et pas autre chose, et voir avec le Parc si ce dernier
veut installer sur les différentes mairies ou du moins sur les sites sensibles.
Entre rien et
une démarche où on essaye de mieux maîtriser les nuisances sonores...
M. LEBRUN. –
Nous avons parlé de l'intervention ponctuelle de la police. Le meilleur
gendarme peut être aussi obtenu par le biais de ces instruments de mesure.
Nous pouvons
avoir des relevés d'infraction.
M. LE PRESIDENT. –
Oui, mais ce n'est pas de même nature. Cela ne débouche pas sur les mêmes
contraintes.
M. LE MEE. - Avant
de procéder à la mise en place d'appareils de mesure de bruit, ne serait-il pas
bon de prendre l'avis de l'ACNUSA. Il me semble que l'ACNUSA actuellement veut
sortir des calculs et veut en arriver à des indices réels basés sur des
mesures.
Je pense qu'il
serait souhaitable d'avoir son avis avant d'installer les capteur de bruit.
M. BRUN. -
Cela fait partie des vocations de l'ACNUSA de donner des directives pour connaître
le bruit d'implanter des stations et de définir quel type de mesures on fait.
J'ai peur que
pour Pontoise elle n'ait pas beaucoup réfléchi et que nous risquions d'attendre
longtemps. Nous pouvons la consulter.
Cela n'empêche
peut-être pas, dans un premier temps, d'effectuer des mesures rapidement pour
peu que nous sachions ce que nous souhaitons obtenir de ces mesures.
M. LE PRESIDENT. -
Sur le plan de la consultation de l'ACNUSA je n'ai pas d'objection. Il y a déjà
eu une enquête.
M. LE NOAN. –
L'ACNUSA est-elle compétente parce que dans les textes les compétences de
l'ACNUSA sont clairement précisées ?
Je me demande
si pour un aérodrome qui n'est pas de la taille des grands aéroports la
compétence de l'ACNUSA ira jusqu'à ce type de plate-forme.
C'est un point
à vérifier. Ceci dit, sur le principe, rien ne s'oppose à la consultation de
l'ACNUSA, même si elle nous répond qu'elle n'est pas compétente.
M. BRUN. -
Il faut une consultation officielle de l'ACNUSA.
M. LE NOAN. -
Le Comité permanent peut le faire.
M. LE PRESIDENT. - Nous
adoptons ce point-là.
Sur ces
questions, je voudrais évoquer un point qui concerne les vols commerciaux de
nuit.
Nous avons eu
un premier contact et je dois dire que nous n'avons pas été plus avant parce
que la plupart des vols se sont interrompus et nous n'avons pas eu de nouveaux
vols de nuit depuis quelques temps.
La démarche
que je souhaiterais engager et dont je vous rend compte serait de contacter les
donneurs d'ordre puisque ce sont surtout les sociétés automobiles qui sur des
pièces que l'on appelle dans l'organisation de "juste à temps",
c'est-à-dire des livraisons qui se font directement du prestataire à la société
qui ne stocke pas et n'a pas de stock, pratique qui s'est développée dans
l'organisation de la production. Nous pouvons avoir des besoins très limités
mais sur des productions qui ont des incidences sur le fonctionnement.
Il n'est pas
exclu que nous n'ayons pas des possibilités et moi-même je souhaitais prendre
un contact avec ces donneurs d'ordre. Nous nous sommes rencontrés récemment.
Jusqu'à présent, je n'ai pas eu ces contacts, je pense les avoir pour que nous
réfléchissions à un aménagement des horaires afin qu'une plage entre
22 heures et 7 heures soit respectée.
Il ne me
semble pas que nous ayons une activité importante dans ce domaine.
M. SOUDRY. -
Même d'une manière générale il n'y a pas une grosse activité.
L'utilisation
de la plate-forme de Pontoise la nuit est toujours un cas d'urgence. Personne
ne souhaite travailler à 3 heures du matin, ni les équipementiers
automobiles, ni les personnes de l'aéroport, ni les essenciers, ni moi-même.
Quand je suis
réveillé la nuit, je dois passer la nuit sur le terrain pour charger ou
décharger un avion et c'est forcément un dépannage urgent.
Le dépannage est
une chaîne qui relie les équipementiers automobiles et les usines de
production.
Si l'usine
n'est pas dépannée, la chaîne s'arrête avec ce que cela implique
financièrement. Ce sont des coûts très lourds et également sur le plan social
parce que c'est dur pour une gestion de chaîne de stopper une chaîne, de
renvoyer les gens chez eux, et même de renvoyer l'équipe qui va remplacer quand
on arrive à 6 heures du matin.
M. PATTO. -
Il vaut mieux réveiller des milliers de gens.
M. GUIARD.
- C'est un problème d'organisation du travail de la part des usines
automobiles. Si l'on fait un choix délibéré de n'avoir aucun stock...
M. SOUDRY. -
Le monde entier est en flux tendu.
M. LEBRUN. -
Je travaille dans une société automobile et nous sommes mieux organisés.
Nous avons un
stock tampon. Nous faisons nos stocks. Nous sommes obligés d'avoir un stock
tampon de secours.
M. SOUDRY. -
Les stocks n'existent plus.
M. LEBRUN. –
Si. Nous sommes obligés d'en faire sinon nous serions en rupture permanente.
Le flux tendu
me fait un peu sourire.
Nous
souhaitons que les avions décollent avant 22 heures plutôt qu'après.
M. SOUDRY. –
Croyez-vous que nous ne le souhaitons pas ?
Croyez-vous
que nous créons volontairement des nuisances aux riverains ?
M. GUIARD. -
Si RENAULT ou PEUGEOT doivent inclure dans leur raisonnement qu'il n'existe
aucune possibilité de dépannage entre 22 heures et 6 heures du matin,
ils l'intégreront.
M. SOUDRY. -
C'est moins de quatre nuits par mois. Cela n'arrive pas souvent.
Nous avons dû
effectuer 80 atterrissages de nuit en un an.
M. HENIN. –
C'est lissé sur un an mais des périodes sont plus chargées.
M. LEBRUN. -
Cela fait 80 nuits.
M. SOUDRY. –
Ce sont 40 mouvements parce que les dans les mouvements on compte
atterrissage et décollage.
M. BUTEUX. -
C'est au Préfet de voir les donneurs d'ordre et de prendre en compte cette
contrainte.
M. LEBRUN. -
Si nous pouvons faire autrement, faisons-le.
M. LE PRESIDENT. - Je
m'engage à avoir ces contacts avec cet objectif avant notre prochaine réunion.
M. PATTO. –
Ne serait-il pas possible que les vols de nuit soient soumis à
autorisation ?
M. SOUDRY. -
Je vais vous apporter un détail.
Ce n'est pas
forcément l'approche de nuit qui apporte le plus de nuisance parce qu'elle se
fait dans des conditions particulières. En principe, si les systèmes
fonctionnent sur l'aéroport, l'avion est placé sur la finale de très loin et
aucune de nos communes ne devrait normalement l'entendre se poser.
Cependant, la
phase de décollage peut être plus bruyante et il y a la phase intermédiaire du
moteur auxiliaire qui démarre certains avions, l'APU. Cela crée du bruit sur
les surfaces aéroportuaires qui peut se propager. En 15 ans d'exploitation, je
n'ai eu qu'un seul appel de riverain la nuit ; il s'agissait d'une dame qui
m'a demandé gentiment pourquoi cela durait si longtemps.
Il y avait
l'APU sur un avion ANTONOV et les pilotes qui sont moins concernés que nous,
étaient sur APU car cela apporte de l'éclairage intérieur, du chauffage et de
la climatisation. Alors, pour le bien-être du pilote, l'APU fonctionne même
s'il attend son client pendant deux heures. C'était l'APU qui la gênait.
Il est vrai
que sur certains terrains l'APU est limitée. Après l'atterrissage, ce sont dix
minutes d'APU maximum et avant le décollage, on ne peut le mettre que dix
minutes avant.
Ce sont des
situations qu'il faudrait appliquer sur tous les aéroports parce que s'il y a
peu d'APU à Pontoise, ce n'est pas la même chose au Bourget. C'est infernal.
M. GUIARD. -
Qui réglemente la durée de fonctionnement ?
M. SOUDRY. -
C'est un règlement qui s'applique dans les aéroports d'Europe. Vous avez une
limite d'APU.
En l'attente
de vos clients, vous mettez l'APU en marche dix minutes avant le décollage mais
l'APU ne peut pas tourner pendant deux heures comme on le voit souvent.
M. LE PRESIDENT. –
Nous nous calons sur cette démarche que j'engagerai personnellement pour que
nous ayons un respect de ce créneau entre 22 heures et 8 heures.
Concernant les
évacuations sanitaires, c'est plus rare.
M. PATTO.
– C'est différent. Personne n'est contre.
M. SOUDRY. –
Nous effectuons beaucoup d'évacuations sanitaires actuellement.
M. METAIS. – Pourrions-nous
connaître le détail exact du fret ?
M. SOUDRY. -
Le fret ce n'est que de la pièce automobile.
L'évacuation
sanitaire, ce sont les transports d'organe ou le rapatriement d'un malade.
M. METAIS.
- Il y a aussi des trafics dus à des facilités pour des personnalités. Il
serait intéressant d'avoir le détail.
M. BLIN. -
C'est fini depuis longtemps.
M. METAIS. -
Il serait intéressant d'avoir le détail des personnes ou des sociétés qui
fréquentent les aéroports.
M. SOUDRY. -
En termes de fret, ce sont les équipementiers automobiles et les usines
automobiles concernées.
M. METAIS. -
Si nous avions ce détail nous pourrions dire si c'est nécessaire ou pas.
M. SOUDRY. -
Je pense que l'acheminement des marchandises est nécessaire et je dirai même
que c'est prioritaire sur l'évacuation sanitaire.
Quand on va
chercher un malade, sachant que je ne parle pas des transports d'organes
et de l'évacuation sanitaire effectués d'hôpital à hôpital en hélicoptère et
qui sauvent des milliers de personnes mais d'un rapatriement sanitaire. Cela
représente un long travail de l'équipe médicale que l'on va amener sur place,
qui travaille avec l'hôpital par exemple à Dakar. Une longue discussion aura
lieu pour savoir si le malade est transportable, dans quelles conditions.
Ensuite, l'évacuation sanitaire sera déclenchée et là, on ne s'occupe plus de
l'horaire.
Lors d'un
rapatriement sanitaire, tout le monde de travaille dans ce sens, c’est-à-dire
l'équipe médicale à Paris avec l'équipe médicale dans l'autre pays pour savoir
quelles sont les conditions de transport, quel est le matériel disponible à
bord, et quel sera le matériel à la réception.
Nous partons
avec l'équipe médicale du départ et nous ne nous occupons plus de l'horaire.
M. METAIS. -
Sur les 88 mouvements, il serait intéressant de connaître le détail.
M. SOUDRY.
– Nous avons des évacuations sanitaires mais elles ne représentent pas la majorité.
En dehors des
vols d'urgence, il n'y a pas de vol la nuit fort heureusement.
La plupart des
hommes d'affaire qui utilisent l'avion ne rentrent pas à 3 heures du
matin.
M. METAIS.
- Quelle est la difficulté administrative de connaître ce détail ?
M. SOUDRY. -
Il n'y en a pas mais c'est par discrétion vis-à-vis des personnes qui nous
affrètent.
Je ne vois pas
d'inconvénient, puisque nous avons volontiers communiqué les noms de nos
clients.
M. METAIS.
- Sans avoir le nom mais le type d'action.
M. SOUDRY. -
Certaines lettres sont parties au compagnies anglaises en les menaçant. Des
personnes effectuent des calculs économiques pour les compagnies anglaises et
françaises en décrétant qu'il n'y a pas lieu de développer une compagnie parce
qu'il ressort du calcul économique réalisé que ce n'est pas rentable.
Il n'est pas
souhaitable d'adresser ce type de courrier.
Si vous ne
faites pas cela à nos clients, nous vous communiquerons leurs noms.
M. LE PRESIDENT. -
C'est pour avoir une proportion.
M. SOUDRY. -
Je voudrais revenir sur un détail très important pour l'ensemble des riverains.
S'il n'y avait pas du tout d'activité de nuit comme de jour sur l'aéroport de
Pontoise, n'oubliez pas que vous êtes sur la trajectoire de Roissy et qu'on a
déjà perdu 1 000 pieds. Avant, la sécurité de Pontoise, c'était
3 000 pieds et maintenant c'est 2 000 pieds. Si on supprime
l'activité de Pontoise, je peux vous assurer que les avions à destination de
Roissy passeront beaucoup plus bas encore.
M. METAIS.
- Cela signifie qu'il faut créer des aérodromes.
M. SOUDRY. –
Non, cela signifie qu'il faut maintenir une petite activité pour maintenir le
plafond. S'il n'y a plus d'activité les avions passeront.
M. BRUN. -
Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation gratuite.
M. LE PRESIDENT. – Avez-vous
d'autre question que vous souhaiteriez évoquer ?
M. GUIARD. -
Je souhaiterais aborder la question des créneaux horaires pour l'aviation de
loisir; c’est-à-dire pouvoir créer des créneaux horaires qui permettraient aux
personnes de déjeuner tranquillement le midi entre midi et 14 heures surtout
durant les périodes estivales.
M. LEBRUN. -
C'est une proposition que nous avions faite entre mai et septembre, notamment
les week-ends pendant la pleine saison.
Quand les
personnes peuvent être dehors l'été de mai à septembre, nous demandons qu'elles
puissent déjeuner de midi à 14 heures le samedi et le dimanche, si ce n'est pas
trop demander comme aménagement.
M. GUIARD. -
Je pense que c'est un arrêté du Préfet.
M. THORY. – Non. Ce sont les modalités d'exploitation qui sont de la
compétence de la DGAC et pas du Préfet.
M. LEBRUN. -
A Cannes-Mandelieu, il existe des créneaux horaires. A Chavenay, ils ont étendu
cela de midi et demi à 15 heures en 1999.
Je vais vous
trouver une dizaine d'exemples.
M. BLIN. - A
Chavenay, c'est dans la charte. Ils sont parvenus dans leur charge à négocier
ce point avec les riverains.
M. LEBRUN. -
C'était quelque chose qui était sorti de notre charte parce que les aéro-clubs
n'étaient pas d'accord pour en discuter.
Monsieur
MOREAU d'ADP disait qu'il n'était pas
de son autorité d'appliquer des créneaux horaires.
Pourquoi à
Chavenay arrivent-ils à négocier cela dans leur charte ? Nous aussi nous
en avons une.
M. LE PRESIDENT. -
La charte est une convention entre les usagers et les riverains.
M. SOUDRY. –
A Chavenay, il y a un avion de voltige. Cela n'a rien à voir.
Un avion de
voltige c'est très bruyant. Cela fait des boucles.
M. GUIARD. -
Dans les années 1995/1996, le Préfet des Landes avait menacé de faire un arrêté
pour soit fermer éventuellement le week-end l'aérodrome à l'aviation de loisir
soit d'imposer des créneaux horaires.
M. LE NOAN. -
Cette discussion a été envisagée par le Préfet MATHIEU. Il a précisé que ce
n'était pas de sa compétence mais qu'il était prêt à le demander au ministre de
l'Equipement car cela dépendait de sa responsabilité et pas de la sienne.
M. GUIARD. –
Nous prenons note.
M. HENIN. -
La presse a annoncé le départ de M. MATHIEU et l'arrivée d'un nouveau
préfet. Ne serait-il pas temps d'obtenir les documents ou l'intervention avant
son départ ?
M. LE PRESIDENT. – Non,
c'est impossible. Il part ce soir.
M. HENIN. -
Il faudra donc recommencer le travail ?
M. LE PRESIDENT. - Nous
ne réglerons pas cela maintenant. C'est surtout sur au printemps qu'un problème
se pose. Je connais les réticences des aéro-clubs qui se sont exprimés mais je
pense que la charte est le cadre le plus opportun aujourd'hui parce qu'en plus
il y en a une.
La charte est
une convention entre partenaires qui les lie simplement sans qu'il y ait de
sanction derrière. C'est un code de bonne conduite des partenaires.
Rien n'empêche
d'intégrer, de discuter d'une intégration de ces créneaux horaires et
éventuellement que nous puissions relancer cette question. Je vous propose de
la relancer auprès des aéro-clubs. Ceci étant, nous pouvons parler de tout.
Nous pouvons
évoquer ces points en faisant attention que cette mesure soit efficace,
réalisable et réaliste et peut-être aussi s'inspirer de ce qui se fait
ailleurs.
Il peut être
intéressant d'interroger les sites que vous évoquez pour savoir comment c'est
formalisé et sur cette base, nous nous donnons un cadre de fonctionnement et
nous pouvons engager une discussion.
M. DUBREUIL. -
Vous avez dit que vous n'aviez pas de possibilité d'interdire ou d'autoriser
l'exploitation de lignes commerciales.
Je voudrais
que sur le principe nous retenions la question des effets dramatiques sur la
population de la possibilité d'une ou des lignes commerciales sur l'aérodrome
de Cormeilles en Vexin qui changerait de nature et qui risquerait de mettre à
bas les activités économiques existantes, à savoir l'aviation légère ou
d'affaire.
Enfin,
pourriez-vous nous aider dans ce sujet même si vous n'avez pas de pouvoir
réglementaire pour intervenir, pour faire un chantier sur cette question-là qui
est très importante pour la population ?
M. LE PRESIDENT. – Oui,
peut-être mais pour moi vous me demandez un argumentaire partisan. Cela
signifie que nous allons mobiliser des moyens financiers que je n'ai pas pour
argumenter contre le fonctionnement légal de la plate-forme.
Je ne peux pas
me situer dans un contexte où je créerais un argumentaire contre le
fonctionnement légal.
Cela n'empêche
pas une association de réaliser une étude dans ce sens, encore que je mette en
garde sur les études de cette nature parce qu'elles sont extrêmement délicates
à conduire ; on rentre dans de la prospective complète et cela dépend très
souvent de celui qui commande.
Tous les
cabinets d'étude auront dans leur programme des conclusions qui tiendront
compte de la question. Je crois que c'est déjà en soi une étude très difficile
à conduire et qui, au fur et à mesure de sa conduite, impliquera des arbitrages
de choix partisans.
Si on fait
faire une étude par la chambre de commerce...
M. DUBREUIL. -
Je parle d'organismes de sécurité, de chose comme cela.
M. LE PRESIDENT. - Si
on commandite quelqu'un d'autre, les résultats seront différents.
Par ailleurs,
la première réflexion que cela m'amène à faire concerne sa formulation. Cela me
paraît être une recherche d'argumentaires qui risquent d'être partisans.
C'est la
difficulté et je suis très réservé sur ce point.
M. DUBREUIL. -
Je m'adressai à vous en tant que gestionnaire de l'espace. Evidemment, la
création de ligne implique d'énormes problèmes de sécurité.
Nous savons
qu'existe des risques s'il y a un accident mais aussi pour la santé des
personnes. Il faut aussi voir dans l'aménagement d'espace que de gros espaces
urbains sont situés au pied de cet aérodrome : Cergy, la vallée de l'Oise,
une partie rurale du Vexin. C'est une structure.
M. SOUDRY. -
C'est la même chose au Bourget et à Roissy.
M. LE PRESIDENT. -
Un jour ou l'autre, un avion tombe nécessairement. C'est la nature des avions.
M. DUBREUIL. – Faut-il
s'y habituer ?
M. LE PRESIDENT. -
Si c'est pour dire que des avions vont tomber, ils tomberont, c'est sûr. Tous
les avions ont vocation à tomber.
Je ne veux pas
engager une étude pour conclure qu'il ne faut pas d'avions au-dessus de
Cormeilles.
Je comprends
votre souci concernant les risques que représente la circulation aérienne mais
convenez que c'est la démarche menée par le Législateur et par le pouvoir
réglementaire dans toutes les règles de fonctionnement et les règles de
sécurité imposées au transport aérien. Cela ne peut être qu'une démarche qui se
situe au niveau du pouvoir réglementaire qui est celui du gouvernement par les
décrets etc., ou au niveau du pouvoir législatif ou l'Assemblée nationale qui
édicte une loi de sécurité aérienne, sachant que nous ne sommes pas dans un
domaine où il n'existe rien.
Il faut être
conscient que ce soient les mesures prises en termes de contrôle, de
vérification ; il est vrai que des accidents se produisent mais il y a eu
des accidents de chemin de fer, de voiture.
Pour notre
part, sur la plate-forme que nous avons à gérer, nous devons investir dans les
domaines qui sont décidés aujourd'hui, qui peuvent effectivement nous apporter
une amélioration sur le plan du bruit. Nous pouvons avoir des préoccupations de
sécurité spécifique parce que nous les avons constatées mais cela fait partie
d'un regard de gestion aérienne.
M. LE NOAN. -
Je ne voudrais pas que nous nous quittions sans qu'une information soit donnée
par l'Aéroport de Paris sur les travaux d'application du plan de servitude de
dégagement.
Une
communication a été faite devant la Commission consultative de l'Environnement
et nous approchons de la date à laquelle les travaux vont être réalisés sur le
bois de Chantecoq.
Monsieur BRUN,
pouvez-vous donner quelques informations ?
M. BRUN. -
Le bois de Chantecoq est face au seuil 05 et depuis, les arbres ont poussé et
ils percent aujourd'hui le plan de servitude. L'objectif du plan de servitude
est de permettre aux avions de décoller en toute sécurité. Ils peuvent décoller
non pas en effectuant des exercices scabreux mais en faisant plus attention.
L'objectif
était d'assurer la sécurité telle qu'elle est prévue réglementairement et les
propriétaires ont été consultés. La grande majorité de ceux que l'on a pu
retrouver ont confié à l'Aéroport de Paris le soin de réaliser à leur place les
travaux. Il doit rester une dizaine de propriétaires qui n'ont pas été
retrouvés. Monsieur le Préfet a pris un arrêté permettant de réaliser les
travaux sur les propriétés dont les propriétaires n'ont pas été retrouvés.
Les travaux
doivent commencer lundi matin. Les géomètres sont sur place. Des constats
d'environnement ont commencé à être effectués pour être sûrs que les
entreprises n'allaient pas occasionner de désagréments.
M. LE PRESIDENT. - Je
vous propose, lors de nos réunions suivantes, de faire un point de sécurité sur
certains éléments et si vous avez des sujets que vous souhaitez aborder, notre
commission est un lieu pour échanger des informations.
M. MILLET.
- Le dossier départemental des risques majeurs n'incluant pas le risque
aéronautique, est-il prévu une évolution dans ce sens ?
Vous avez eu
une formule simple en disant qu'un avion un jour ou l'autre tombe. Comme nous
en avons beaucoup du fait de la plate-forme internationale de Roissy et sachant
que les uns et les autres disent que nous en avons déjà beaucoup au-dessus du
Vexin et des environs de Cormeilles, savez-vous s'il est envisagé que le
dossier prenne ce risque contrairement à la ligne de conduite qui prévalait
jusqu'à présent ?
M. LE NOAN. -
Je ne peux pas répondre. Ce n'est pas de ma compétence.
M. PATTO. –
Nous avons reçu une documentation en mairie.
M. LE PRESIDENT. - Dans
le cadre du plan ORSEC, pour le Val d'Oise, nous avons un plan ORSEC secours en
cas d'accident aérien. Il fait l'objet de remises à jour, de travail permanent.
Sur le plan
des risque majeurs, je ne peux pas vous répondre. L'essentiel est aujourd'hui
le travail réalisé sur les plans de secours.
Je vous
propose que nous retenions une prochaine date de réunion.
(La prochaine réunion est fixée au mercredi 23 janvier
à 14 h 30.)
La séance est levée à 17 h 10.
COMMISSION
CONSULTATIVE
DE
L'ENVIRONNEMENT
COMITE
PERMANENT
MERCREDI 14
NOVEMBRE 2001
LISTE DES PRESENTS
Président: M. FINANCE : Sous-Préfet de Pontoise.
M. PATTO : Maire adjoint de Courcelles sur Viosne.
M. GUIARD : Maire de Boissy-l'Aillerie.
M. MARTINOT : Administrateur "Union des Amis du
Parc".
M. DUBREUIL : Secrétaire général "Union des Amis
du Parc".
M. MILLET : "Union des Amis du Parc".
M. BRUN : Aéroport de Paris.
M. KROTOFF : Représentant des privés sur l'aéroport.
M. HENIN : Trésorier des "Amis du Vexin".
M. METAIS : Adjoint à Génicourt.
M. LE MEE : Président de "Val d'Oise
environnement".
M. NOBECOURT : DIREN.
M. BLIN : Directeur de l'aérodrome.
M. LE NOAN : Directeur DCLEA à la Préfecture.
Mme THORY : Directrice de la DAGR à la Préfecture.
Mme POUCET : Maire de Génicourt.
M. SOUDRY : Directeur d'Aérope.
M. BUTEUX : Secrétaire, DIRAP.
M. PICHERY : Conseiller général du canton de Marines.
M. LEBRUN : Président à la DIRAP.
LISTE DES PRESENTS
Président: M. FINANCE : Sous-Préfet de Pontoise.
M. PATTO : Maire adjoint de Courcelles sur Viosne.
M. GUIARD : Maire de Boissy-l'Aillerie.
M. MARTINOT : Administrateur "Union des Amis du
Parc".
M. DUBREUIL : Secrétaire général "Union des Amis
du Parc".
M. MILLET : "Union des Amis du Parc".
M. BRUN : Aéroport de Paris.
M. KROTOFF : Représentant des privés sur l'aéroport.
M. HENIN : Trésorier des "Amis du Vexin".
M. METAIS : Adjoint à Génicourt.
M. LE MEE : Président de "Val d'Oise
environnement".
M. NOBECOURT : DIREN.
M. BLIN : Directeur de l'aérodrome.
M. LE NOAN : Directeur DCLEA à la Préfecture.
Mme THORY : Directrice de la DAGR à la Préfecture.
Mme POUCET : Maire de Génicourt.
M. SOUDRY : Directeur d'Aérope.
M. BUTEUX : Secrétaire, DIRAP.
M. PICHERY : Conseiller général du canton de Marines.
M. LEBRUN : Président à la DIRAP.