Communiqué aux élus et aux associations
La CCE de l’aérodrome de Pontoise -Cormeilles est convoquée le 18 avril 2005 pour donner son avis sur l’avant projet de PEB.
Une fois de plus, ce dossier confirme nos craintes quant aux orientations d’ADP concernant le trafic de l’aérodrome. En effet, une hypothèse envisage un trafic de 110 000 mouvements d’aviation légère, ce qui signifie un doublement des nuisances actuelles ( 47000 mouvements annuels en 2003).Il est précisé un peu plus loin "les moteurs des avions desservant cet aérodrome" se caractérisent par "un lent progrès acoustique"…
Lors des CCE en 1998 et 2003, ADP nous avait proposé un trafic supplémentaire respectivement au moyen d' avions de 45 puis de 25 tonnes, aujourd'hui il s'agit d'avions de 34 tonnes afin de développer un trafic estimé à 20.000 mouvements annuels. Cela équivaut à une soixantaine de turbo réacteurs par 24 h venant ajouter leurs nuisances à celles de l'aviation légère. Pour mémoire cet aérodrome est ouvert la nuit et ADP précise que ce sont les sociétés de transport et non le gestionnaire qui décident du départ et de l'arrivée des vols.
On rappelle que le Conseil d’Etat a annulé le 7 mai 2003 l’arrêté « 45 tonnes » pris lors de la CCE du 13 novembre 1998 ramenant à cette occasion la masse maximum des avions à 17 tonnes comme dans le PEB de 1980. Nous déplorons qu'ADP ne respecte pas cette décision de justice, en effet la carte d'aérodrome en vigueur datant du 23 décembre 2004 mentionne toujours une masse maximum au décollage de 45 tonnes.
Ce dossier précise aussi que l'aérodrome de Pontoise- Cormeilles est "équipé et desservi , avec des pistes longues" . Celles ci pourront à terme absorber une grande partie des 100 à 120.000 mouvements d'affaire prévus en région parisienne. De plus notre aérodrome ne présente aucun des inconvénients rencontrés à Toussus (pistes courtes) Melun (absence de gestionnaire) Coulommiers (piste à revoir) Le Bourget (contraintes aéronautiques). Le SDRIF confirme que 4 aérodromes dont Pontoise Cormeilles doivent être, comme le Bourget "équipés pour recevoir l'aviation d'affaire à court terme" .
A cette fin, ADP nous propose la création d'une nouvelle zone D jusqu'alors réservée aux dix plus gros aéroports français et qui va impacter treize communes au lieu de cinq.
Concernant les limites des zones de bruit, l'ACNUSA demande que le préfet fasse voter la CCE sur chaque valeur de l'indice Lden fixant la limite extérieure de la zone C (entre 57 et 55 db) et le cas échéant, celle de la zone B (entre 65 et 62 db). Le vote devra commencer par la valeur la plus faible, donc la plus protectrice.
En conclusion, nous ne pouvons accepter les prévisions de développement de cet aérodrome ni par une activité de loisir pratiquée par une minorité ni par une activité commerciale non maîtrisable car toutes d'eux vont à l'encontre de la santé et des intérêts de la population au cœur d'un parc naturel régional.
Au nom de ses adhérents la DIRAP vous demande à nouveau votre soutien