2. Proposition n° 12 : Délocaliser certains trafics
Le système aéroportuaire
français souffre d'une concentration excessive des vols sur l'Ile-de-France.
Cet état de fait est nuisible aux populations survolées dans
ces zones, mais aussi au développement des autres plates-formes
nationales. Dans une perspective de développement durable bénéfique
à la fois pour le bassin parisien et pour le reste du territoire,
il apparaît donc nécessaire de délocaliser une partie
du trafic aérien sur des plates-formes complémentaires de
celles de Roissy Charles-de-Gaulle et d'Orly.
Ainsi les vols militaires au départ
des plates-formes parisiennes devraient être, dans la mesure du possible,
délocalisés sur des plates-formes moins contraintes et plus
adaptées à ce type de transport,
comme par exemple l'aéroport de Châteauroux que la mission
a visité et qui semble prêt à accueillir ces vols.
a) L'aviation d'affaires : libérer
de l'espace au Bourget et encourager le rapprochement de l'aviation d'affaires
des « zones d'affaires »
L'aéroport du Bourget
gère actuellement près de 50 000 mouvements annuels et 80
000 passagers. Les décollages et les atterrissages d'appareils au
Bourget impliquent le survol de zones fortement urbanisées
de Seine-Saint-Denis, pour lesquelles ces nuisances s'ajoutent à
celles occasionnées par l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
La contribution de l'aviation d'affaires à la compétitivité
des entreprises est indéniable. Il ne parait donc pas possible de
l'éloigner considérablement des zones où est localisée
sa clientèle sans faire perdre toute utilité à ce
mode de transport.
Il conviendrait donc d'encourager
la localisation de ces flottes captives sur des aérodromes proches
des sièges sociaux des grandes entreprises, dans l'ouest et le sud
parisien, d'autant plus que,
selon l'EBAA (European Business Aviation Association), cela répond
à la demande d'un certain nombre d'entre elles.