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Transport aérien
Offensives contre la ligne Pontoise-Londres
LA CONTRE-ATTAQUE est lancée aux abords de l'aérodrome de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin. A trois semaines de la mise en service d'une nouvelle liaison aérienne régulière avec Londres, les élus, les riverains et les associations ripostent déjà. En première ligne, le député-maire (DL) de Pontoise, Philippe Houillon, dirigera ce soir à la mairie de Cormeilles-en-Vexin une réunion de travail avec les associations locales et les dix-sept élus qui composent le collectif des maires. « Il n'est pas question d'être mis devant le fait accompli comme ce fut le cas en 1998 avec la compagnie Débonair (NDLR : la ligne avait fermé au bout de dix mois). Cette fois-ci, nous privilégions la concertation pour savoir où l'on va », explique l'élu qui se distingue depuis 1998 pour sa prise de position contre le développement des lignes commerciales sur l'aérodrome. Deux allers-retours quotidiens sauf le week-end A une semaine de la commission consultative de l'environnement (CCE), fixée au 18 septembre en préfecture, le député appelle à la vigilance. « Bien sûr, cette nouvelle liaison, qui prévoit deux allers-retours quotidiens à l'exception du week-end, n'a aucune commune mesure avec les projets ambitieux qui étaient évoqués en 1999, reconnaît Philippe Houillon. Mais il faut maintenir la pression car on craint toujours un développement non maîtrisé de cet aérodrome. » Un discours qu'apprécie la Dirap, l'association de défense des intérêts des riverains de l'aérodrome qui, après s'être mobilisée tout l'été, organise, samedi après-midi, une manifestation sur l'aérodrome. « Il faut maintenant accorder nos violons pour se faire entendre. Il y a aujourd'hui une prise de conscience collective et la force de réaction est bien plus forte qu'il y a deux ans », se réjouit Alain Lebrun, président de ce mouvement qui compte plus de 350 familles adhérentes. Une manifestation prévue samedi Du côté du collectif des maires, qui appelle également à la manifestation, on surveille de très près l'arrivée de la compagnie britannique Platinium Air Charter Executive. « Nous refusons tout nouveau projet qui participe à l'augmentation des nuisances et de l'insécurité des populations, sans aucun respect et souci de leur environnement. Il n'est pas question que l'intérêt supposé économique l'emporte », martèle Michel Guiard, maire de Boissy-l'Aillerie et président du collectif. Dans ce contexte, la réunion de travail du député Houillon risque bien de ressembler à une répétition générale de la prochaine CCE. La préfecture du Val-d'Oise, montrée du doigt cet été après avoir donné son feu vert pour la réouverture de la liaison, s'y prépare activement. « Après avoir engagé un dialogue soutenu avec les élus et les associations, les services de l'Etat ont la volonté de progresser sur la mise en application d'une charte de bonne conduite pour la compagnie Platinium, mais également sur l'organisation plus stricte de l'aviation légère et la limitation des vols de nuit », a-t-elle indiqué dans un récent communiqué. Des attentes formulées depuis longtemps par les associations et les élus. AERODROME DE PONTOISE-CORMEILLES. A trois semaines de la mise en service de la ligne Pontoise-Londres, élus, riverains et associations craignent de nouvelles nuisances.
Juliette Corda
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