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Aérodrome de Cormeilles-en-Vexin
La
ligne aérienne qui inquiète
UNE MANIFESTATION
prévue pour la mi-septembre, des réunions publiques et des
pétitions : la reprise programmée des vols vers Londres soulève
de vives réactions autour de l'aérodrome de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin.
Deux ans jour pour jour après la suspension de la liaison régulière
Paris-Londres mise en place par la compagnie Debonnair, une nouvelle ligne
commerciale vers l'Angleterre doit être inaugurée le 1 e
r octobre. Deux vols quotidiens (à l'exception du week-end)
seront assurés par la compagnie britannique Platinium Air Charter
Executive. Ils permettront à dix-huit passagers par trajet de relier
Londres par les airs à des prix intéressants. La perspective
de voir de nouveau voler de petits avions de ligne irrite les habitants
des environs, mais aussi les élus et les associations, qui n'ont
cessé de se mobiliser durant tout l'été. « Nous
avons voulu réagir immédiatement. Nous refusons de subir
des pollutions et des nuisances sonores supplémentaires, alors que
nous avons fait le choix de vivre au coeur d'un parc naturel régional
», explique Jean-Marc Buteux, secrétaire de l'Association
de défense des intérêts des riverains de l'aérodrome
de Pontoise (Dirap), qui compte plus de trois cents familles adhérentes.
Une manifestation
le 15 septembre
Lettres et rencontres
à la préfecture, réunions d'informations dans les
communes, pétitions, forums de discussions sur Internet&hellip
En quelques semaines, la contestation est montée en puissance dans
cette partie tranquille du Vexin. En ligne de mire : l'absence d'information,
la viabilité économique du projet et ses objectifs déguisés.
« Il est évident que c'est un coup d'essai pour voir comment
ça prend. Après, on verra ressortir des tiroirs le projet
d'aérogare et de développement de l'aérodrome »,
renchérit à son tour Jean-Jacques Guillambert, membre actif
de l'association des Amis du Vexin. Face au « manque de transparence
sur la mise en place officielle de la ligne » la Dirap, dont le président
a rencontré le préfet, Michel Mathieu, à la fin juillet,
a décidé de passer à la vitesse supérieure.
« Nous manifesterons à l'aérodrome le 15 septembre
et nous multiplions les lettres ouvertes aux habitants », détaille
Jean-Marc Buteux. Du côté des élus, on s'active également.
En tête de ce mouvement, le député maire de Pontoise,
Philippe Houillon (DL), a programmé une réunion d'information
à Cormeilles-en-Vexin pour le 11 septembre. « Ce sera l'occasion
de poser beaucoup de questions et de faire part des propositions sur la
réglementation et la gestion du trafic », note Michel Guiard,
maire de Boissy-l'Aillerie et président du collectif des maires.
Dans ce contexte houleux, la commission consultative de l'environnement
prévue par la préfecture du Val-d'Oise courant septembre,
juste avant le lancement officiel de la ligne, promet d'être animée.
Les autorités préfectorales, qui ont donné cet été
le feu vert pour la réouverture de la liaison Paris-Londres, auront
fort à faire pour convaincre les opposants au projet.
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