Avant de faire l'historique des événements qui se sont déroulés ces dernières années, il me semble important, en préambule, de rappeler que l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin est situé, aujourd'hui entre une ville nouvelle et un parc naturel régional (PNR).

Ainsi les modifications des conditions d’exploitation ou le développement des activités de cet aérodrome concernent tout à la fois l'Etat, les collectivités territoriales, les utilisateurs de cet équipement, mais aussi les populations riveraines.

Opposer développement économique et protection du cadre de vie est un débat maintenant dépassé.

Favoriser un développement respectueux de l'environnement c'est investir pour l'avenir; la qualité de vie, l'absence de pollution ou la beauté des paysages, sont désormais des facteurs déterminants, notamment pour attirer des entreprises à haute valeur ajoutée.

Les collectivités territoriales en sont bien conscientes, et celles qui possèdent un patrimoine Naturel de qualité, en font un argument de vente en direction des investisseurs, ou un élément de promotion.

L'environnement a un coût, mais c'est aussi un investissement, pour l'avenir tout d'abord, puisqu'il permet de préserver les ressources naturelles, mais c'est aussi un investissement immédiatement perceptible et rentable pour la qualité de vie qu'il assure aux populations.

Chaque jour les citoyens en font, un peu plus, une priorité, attendant de leurs élus, à tous niveaux, non seulement qu'ils gèrent l'environnement au sens large du terme, mais qu’ils se portent garants de ce qui est désormais considéré comme un bien vital.

C'est enfin un élément, encore peu exploité, de création d'activités qui concerne désormais des métiers à haute technologie et donc d'emplois qui ne se cantonnent plus aux secteurs de l'eau et des déchets.

Les industriels l'intègrent, de plus en plus, dans leur processus de fabrication, les agriculteurs commencent eux aussi les pouvoirs publics et collectivités locales y sont également contraints, mais l'Etat a, bien entendu, une responsabilité majeure puisqu'il lui revient, à travers le cadre législatif et réglementaire d'imaginer des mesures favorisant le choix de solutions appropriées.

Ainsi, préserver l'environnement aujourd'hui c'est créer des activités permettant de développer les emplois de demain et il ne faudrait pas, pour des intérêts à court terme, mêmes légitimes, compromettre ces futures richesses.

Les collectivités territoriales, pour répondre à ce défi, suggèrent souvent la création de PNR, au risque de banaliser cette appellation car 'constitué d'un territoire à l'équilibre fragile, au patrimoine naturel et culturel riche et menacé, faisant l'objet d'un projet de développement, fondé sur la préservation et la valorisation du patrimoine", un parc naturel régional doit rester un cadre privilégié.

Dès la création du PNR du Vexin français, plusieurs points de vue s'exprimaient sur la valeur juridique de la charte des PNR.

Par le décret du 12/10/98, la modification du code de l'urbanisme levait toute ambiguïté et il ne reste plus, aujourd'hui aucun doute sur la portée juridique de la charte et l'obligation de son respect: "les schémas directeurs, les schémas de secteur, les plans d'occupation des sols ou tout autre document d'urbanisme en tenant lieu doivent être compatibles avec les orientations et les mesures de la charte. "

C'est dans ce contexte que se situe désormais l'évolution de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin.