les
articles
3
000 ravers dans les champs
Lire
l'article
Les
bracelets électroniques entrent à la maison d'arrêt
d'Osny
EN
BREF Cergy Franconville Goussainville Taverny
«
Un outil pour insérer les détenus »
CLES
Le
retour de la ligne aérienne Pontoise-Londres inquiète déjà
Troisième
aéroport : François Scellier écrit à Lionel
Jospin
Une
nouvelle tentative après Debonair
Découvrir
l'athlétisme
La
nouvelle vie du centre aéré
Ikea
financera l'accès routier à son magasin à hauteur
de 60 %
Le
foot se conjugue au féminin
L'Entente
est servie
«
Douze équipes dans le département »
|
|
|
ENVIRONNEMENT.
Deux ans
après la disparition de Debonair, qui assurait la liaison entre
l'aérodrome Pontoise-Cormeilles et Londres, un groupe anglais s'apprête
à reprendre le flambeau. Les riverains et les élus du secteur
brandissent la menace de nouvelles nuisances. Juliette Corda Frédéric
Naizot Damien Delseny
Le
retour de la ligne aérienne Pontoise-Londres inquiète déjà
ALORS que l'incertitude
plane toujours sur la mise en place d'une ligne régulière
entre Paris et Londres, initialement prévue à partir du 1
e
r juillet, la tension monte aux abords de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles.
« C'est la confusion la plus totale. On ne sait rien, on ne nous
dit rien. Nous en sommes à notre troisième courrier sans
réponse à la préfecture du Val-d'Oise », explique,
furieux, Alain Lebrun, président de l'association de Défense
des intérêts des riverains de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles
(Dirap), aux portes du Vexin. Depuis l'annonce du projet d'une compagnie
londonienne, baptisée Platinium Air Charter Executive, d'assurer
deux allers-retours quotidiens, sauf les week-ends, entre la France et
l'Angleterre, les habitants et les maires des abords de l'aérodrome
sont montés au créneau. Mais, devant les communiqués
laconiques des instances départementales et le mutisme d'Aéroports
de Paris (ADP), beaucoup se sentent aujourd'hui laissés pour compte.
« Vous ignorez la protestation de la population qui subit déjà
le trafic de Roissy, vous ne donnez aucune indication du niveau de bruit
des avions et vous ne tenez pas compte de l'avis des élus ni de
la charte du parc naturel régional du Vexin », énumère
sèchement la Dirap dans son dernier courrier au préfet, daté
du 8 juillet, qui compte actuellement trois cents familles adhérentes
riveraines de l'aérodrome. Du côté du collectif des
maires, dont le président et maire de Boissy-l'Aillerie, Michel
Guiard, a été reçu le 19 juin par le sous-préfet
de Pontoise, Jacques Margueritte, le ton est également monté.
« Votre lettre ne répond pas aux observations que nous avons
signalées et suscite beaucoup de déception. Où sont
les promesses faites aux élus d'engager une concertation avant toute
décision ? », interroge Michel Guiard dans un courrier au
préfet en date du 4 juillet. Informés du projet le 28 mai
dernier par le député-maire (DL) de Pontoise, Philippe Houillon,
les associations du Vexin et les maires craignent que la mise en service
de cet avion de 7 tonnes, qui pourrait transporter dix-huit passagers,
ne marque les prémices d'un accroissement déraisonnable du
trafic aérien dans les années à venir. Pour empêcher
cela, tous mettent en avant le fiasco Debonair qui s'est soldé par
un dépôt de bilan après dix-huit mois d'activité
(voir
encadré). « Une ligne commerciale n'a pas d'avenir économique
ici et ne peut qu'accroître les nuisances », soutient la Dirap
qui a récemment demandé et obtenu le soutien d'Yves Cochet,
le nouveau ministre de l'Environnement.
Deux allers-retours
quotidiens sont prévus A
la préfecture du Val-d'Oise, où un arrêté de
novembre 1998 a fait passer à 45 tonnes le type d'avions autorisés
sur le site, on reste ferme. « La compagnie Platinium Air Charter,
dès lors qu'elle répond aux conditions techniques fixées
par la Direction générale de l'aviation civile, peut exploiter
cette ligne », a-t-elle répondu aux maires par courrier. Précisant
toutefois son intention de « limiter au maximum les incidences sur
l'environnement », le préfet Michel Mathieu a promis de réunir
la commission consultative de l'environnement à la rentrée.
Les maires et la Dirap, qui a d'ailleurs déposé en août
2000 un recours auprès du Conseil d'Etat pour demander l'annulation
de l'arrêté préfectoral de 1998, ne sont pas certains
de pouvoir attendre jusque-là.
|
liste des articles |
|
|