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du Lundi 16 juillet 2001 

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  ENVIRONNEMENT.
Deux ans après la disparition de Debonair, qui assurait la liaison entre l'aérodrome Pontoise-Cormeilles et Londres, un groupe anglais s'apprête à reprendre le flambeau. Les riverains et les élus du secteur brandissent la menace de nouvelles nuisances. Juliette Corda Frédéric Naizot Damien Delseny

Le retour de la ligne aérienne Pontoise-Londres inquiète déjà

ALORS que l'incertitude plane toujours sur la mise en place d'une ligne régulière entre Paris et Londres, initialement prévue à partir du 1 e r juillet, la tension monte aux abords de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles. « C'est la confusion la plus totale. On ne sait rien, on ne nous dit rien. Nous en sommes à notre troisième courrier sans réponse à la préfecture du Val-d'Oise », explique, furieux, Alain Lebrun, président de l'association de Défense des intérêts des riverains de l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles (Dirap), aux portes du Vexin. Depuis l'annonce du projet d'une compagnie londonienne, baptisée Platinium Air Charter Executive, d'assurer deux allers-retours quotidiens, sauf les week-ends, entre la France et l'Angleterre, les habitants et les maires des abords de l'aérodrome sont montés au créneau. Mais, devant les communiqués laconiques des instances départementales et le mutisme d'Aéroports de Paris (ADP), beaucoup se sentent aujourd'hui laissés pour compte. « Vous ignorez la protestation de la population qui subit déjà le trafic de Roissy, vous ne donnez aucune indication du niveau de bruit des avions et vous ne tenez pas compte de l'avis des élus ni de la charte du parc naturel régional du Vexin », énumère sèchement la Dirap dans son dernier courrier au préfet, daté du 8 juillet, qui compte actuellement trois cents familles adhérentes riveraines de l'aérodrome. Du côté du collectif des maires, dont le président et maire de Boissy-l'Aillerie, Michel Guiard, a été reçu le 19 juin par le sous-préfet de Pontoise, Jacques Margueritte, le ton est également monté. « Votre lettre ne répond pas aux observations que nous avons signalées et suscite beaucoup de déception. Où sont les promesses faites aux élus d'engager une concertation avant toute décision ? », interroge Michel Guiard dans un courrier au préfet en date du 4 juillet. Informés du projet le 28 mai dernier par le député-maire (DL) de Pontoise, Philippe Houillon, les associations du Vexin et les maires craignent que la mise en service de cet avion de 7 tonnes, qui pourrait transporter dix-huit passagers, ne marque les prémices d'un accroissement déraisonnable du trafic aérien dans les années à venir. Pour empêcher cela, tous mettent en avant le fiasco Debonair qui s'est soldé par un dépôt de bilan après dix-huit mois d'activité (voir encadré). « Une ligne commerciale n'a pas d'avenir économique ici et ne peut qu'accroître les nuisances », soutient la Dirap qui a récemment demandé et obtenu le soutien d'Yves Cochet, le nouveau ministre de l'Environnement. 

Deux allers-retours quotidiens sont prévus  A la préfecture du Val-d'Oise, où un arrêté de novembre 1998 a fait passer à 45 tonnes le type d'avions autorisés sur le site, on reste ferme. « La compagnie Platinium Air Charter, dès lors qu'elle répond aux conditions techniques fixées par la Direction générale de l'aviation civile, peut exploiter cette ligne », a-t-elle répondu aux maires par courrier. Précisant toutefois son intention de « limiter au maximum les incidences sur l'environnement », le préfet Michel Mathieu a promis de réunir la commission consultative de l'environnement à la rentrée. Les maires et la Dirap, qui a d'ailleurs déposé en août 2000 un recours auprès du Conseil d'Etat pour demander l'annulation de l'arrêté préfectoral de 1998, ne sont pas certains de pouvoir attendre jusque-là.  

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